L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Tulinabo Salama Mushinghi, s’est rendu ce mercredi 24 août 2016 à la bourse du travail de Ouagadougou pour rencontrer les premiers responsables de la Confédération Générale du travail du Burkina (CGT-B). C’est une visite de courtoisie voulue par le diplomate américain, en fin de mission au Pays des Hommes Intègres.

Il est 10 heures 02 minutes lorsque la grosse cylindrée américaine s’immobilise dans l’enceinte de la bourse du travail de Ouagadougou. Avec deux (02) petites minutes de retard, l’heure américaine bien entendu, le diplomate ne perd pas une seule seconde de plus avant de mettre pied à terre. Toujours le sourire aux lèvres, Tulinabo Salama Mushinghi sert chaleureusement les poignées des responsables syndicaux qui, connaissant la ponctualité de l’homme, ont du faire le pied de grue depuis une demie heure pour l’attendre. Visiblement, la joie se lisait sur le visage du secrétaire général de l’Union d’Action Syndicale (UAS), premier à souhaiter la traditionnelle bienvenue au visiteur. Cette joie, Bassolma Bazié, ne l’a pas cachée. « C’est une marque de satisfaction pour nous ce matin de recevoir cette visite de courtoisie de l’ambassadeur américain. Cela montre que notre lutte est suivie, que notre voix porte. On estime que cette considération de l’ambassadeur témoigne de la noblesse de notre lutte. Nous dédions donc notre marque de satisfaction à nos devanciers et à l’ensemble des travailleurs du Burkina », Confie-t-il aux hommes de médias.

Un huis clos, quatre points de revendications, Basolma et Tulinabo parlent

Après les salamalecs, les responsables syndicaux et le représentant du Pays de l’Oncle Sam au Pays des Hommes Intègres, ont prié la presse de se retirer pour qu’ils puissent s’entretenir à huis clos. Un entretien qui a duré plus d’une heure et demie, dans une atmosphère détendue, au regard bien évidemment des rigolades d’un côté comme de l’autre.

Les échanges entre les membres syndicaux et leur hôte du jour ont tourné autour de la présentation de la Confédération Générale des Travailleurs du Burkina (CGT-B), ses démembrements et les actions de lutte en instance, nous informe Bassolma Bazié à la fin de la rencontre. « Nous lui avons fait savoir que la CGT-B est composée de huit (08) syndicats professionnels et de deux (02) fédérations, répartis dans les 13 régions et les 45 provinces du pays », explique le SG de l’Union d’Action Syndicale, avant de se prononcer sur les revendications des syndicats qui sont toujours d’actualité.
Comme à l’accoutumé, Bassolma Bazié, bien connu du grand public pour son franc parlé lors des manifestations, interpelle les autorités sur quatre (04) principaux points. « Nous avons quatre (04) types d’actions de lutte actuellement. Il s’agit notamment de la lutte pour la vérité et la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire, la lutte contre les crimes économiques et crimes de sang, la lutte contre la vie chère et la conquête pour l’approfondissement des libertés publiques, démocratiques et syndicales des travailleurs, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie », lance-t-il, sur un ton revendicateur.

Le diplomate américain, lui, préfère se prononcer sur les motivations de sa visite. Tel un syndicaliste, Tulinabo Mushinghi, lui, apprécie le travail abattu par la CGT-B depuis son arrivée sur le sol burkinabè. « La lutte jour après jour pour le droit des travailleurs, pour le droit des sans voix, est noble », indique-t-il pour sa part, non sans préciser, pour conclure, qu’il était temps de venir « causer avec les leaders pour comprendre en détails, leurs défis, leurs objectifs, les acquis déjà engrangés et discuter des questions d’actualité pour voir si nous pouvons continuer à travailler ensemble pour le développement du Burkina Faso ».

Noufou OUEDRAOGO
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