La Coalition Zeph 2015 pour un vrai changement a animé un point de presse le jeudi 25 août 2016 à Ouagadougou. Elle a donné sa lecture de l’actualité nationale.

C’est un Zéphirin Diabré pas du tout tendre avec ses ex-compagnons du CEFOP qui s’est entretenu avec les hommes de médias sur la situation nationale ce jeudi 25 août 2016. « Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est en train d’échouer lamentablement dans la gestion du pays ». Ce sont des propos tenus par le président de l’Union pour le changement (UPC) Zéphirin Diabré. Il se dit désoler par cet échec qui selon lui se présente comme étant un échec de tous les insurgés. Dans sa lecture de l’actualité nationale, la coalition Zeph 2015 pour un vrai changement accuse le MPP de faire une copie collée de la gestion du pouvoir pratiquée sous Blaise Compaoré. Zéphirin Diabré déclare à cet effet : « les membres du MPP ont vite remis au goût du jour les mauvaises manières de gérer le pouvoir d’Etat qu’ils pratiquaient sous Blaise Compaoré et l’arrogance tant décriée autrefois sous Blaise Compaoré a refait surface ». Ces accusations ne s’arrêtent pas là. Il accuse également le pouvoir actuel d’acheter le silence de certaines OSC bien connues de la place. A l’analyse de cette situation, le patron de l’opposition affirme que la corruption est en train de redevenir une stratégie d’Etat.

Relance économique une stratégie inadaptée

Comme on pouvait si attendre, la relance économique s’est invitée au débat. Et une fois de plus c’est sans gueule de bois que la coalition s’est prononcée. Elle estime que la démarche adoptée dans la relance économique par les autorités burkinabè est inadaptée. Le chef de file de l’opposition s’insurge contre les nouvelles taxes décidées par le gouvernement pour renflouer les caisses de l’Etat. Il a également affiché son opposition face à la politique étrangère que mène le président du Faso pour sortir le pays de la crise économique qu’il traverse. Il déclare à cet effet : « le pouvoir du MPP a transformé le Burkina Faso en un Etat-Guaribou qui tend sa calebasse aux pays riches de la sous-région ou aux producteurs africains de pétrole ».

Thierry KABORE