Est-ce par manque de volonté, ou par mauvaise foi que les premiers responsables des institutions comme la Cour de cassation et le Conseil d’Etat abandonnent le bâtiment qui abrite leurs activités dans cet état de délabrement ? A l’entrée dudit bâtiment on se croirait dans une brousse. A l’intérieur, l’eau de pluie qui suinte par le toit et le mur qui en subit, le plafond qui tombe par endroit (…) n’honorent pas ces deux prestigieuses institutions.

C’est désolant, l’état dans lequel se trouve le bâtiment qui abrite non seulement la Cour de cassation, mais aussi le Conseil d’Etat. Il est vraiment déplorable que ledit bâtiment soit négligé au point où on peut se poser la question de savoir si des hommes responsables y travaillent et ont même leurs bureaux à l’intérieur ? Où sommes-nous au juste ? Dans une brousse ou dans de sérieuses institutions ? Ces questions méritent d’être posées car pour arriver à l’entrée du bâtiment il faut passer par un sentier qui traverse les herbes avant d’accéder à la construction. Ou alors les locataires dudit bâtiment confondent herbes et fleures ? En attendant la réponse un jour, car il est difficile de concevoir que l’on laisse pousser ces herbes touffues à l’entrée comme tout autour de son service sans inquiétude. Ce sont en effet des herbes de toute sorte qui poussent dans l’enceinte de ces deux institutions citées plus haut et personne ne fait le petit geste pour rendre le lieu propre. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est un dépotoir sauvage qui n’est même pas entretenu que l’on aperçoit quand on fait face à l’entrée du bâtiment, à quelques mètres à gauche.

Une salle d’audience qui inquiète

A l’intérieur de la construction, l’état de délabrement dans lequel est laissé le bâtiment se passe de commentaire. Par endroit, des plafonds sont tombés. Il suffit de lever les yeux pour voir sans difficulté des trous dans le plafond. L’eau de pluie qui rentre dans la salle de jugement par le toit, salissant les lieux.
Pourquoi les premiers responsables des institutions comme la Cour de cassation et le Conseil d’Etat laissent le bâtiment dans un état de délabrement ? Est-ce parce qu’il n’est pas utilisé régulièrement où c’est par manque de volonté ? Les conditions sont tellement difficiles au point où ces hommes chargés de faire appliquer la loi sont incapables d’entretenir l’office qui abrite leurs activités ? Tant d’interrogations qui nous laissent sans réponse. Une chose est sûre, si ce n’est pas de la mauvaise foi, entretenir son espace d’activité ne doit pas poser de problème, encore quand il est construit avec le sacrifice du contribuable burkinabè, à coût de millions.

Thierry KABORE
TOUTE INFO, Quotidien burkinabè en ligne