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Hadj 2015 : le voyage en terre sainte coûtera plus de 1 800 000 FCFA

lundi 22 juin 2015


Le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a fait le point des activités du Hadj 2015 à son siège le samedi 20 juin 2015 à la presse. Il ressort de ce point que le coût du voyage en terre sainte de l’Islam augmentera cette année. Plusieurs contraintes sont à l’origine de cette hausse en perspective selon le président Cheik Omarou Boni entouré du secrétaire permanent du suivi des pèlerinages religieux Adama Sawadogo et des responsables d’agences de voyage.

« Le leitmotiv de notre action est la transparence » A indiqué le président du comité national du suivi du pèlerinage à la Mecque Cheik Omarou Boni à l’entame de la conférence de presse qui a porté sur le déroulement des préparatifs du hadj 2015.
Cette année, le comité a introduit des innovations dont la plus importante est la création d’une plate-forme en ligne qui permet aux agences agréées d’inscrire leurs candidats au hadj en ligne. Ce qui a permis d’enregistrer 5451 inscrits en deux semaines seulement.

Des inscriptions irrégulières détectées

Les inscriptions sur la plate-forme en ligne ont fait l’objet d’un audit de cinq (5) jours par une commission composée 13 personnes dont 9 issues des agences et 4 du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque.
Dans le principe, le nombre de pèlerins par agence était plafonné à huit cents (800) personnes. Les pièces requises pour l’inscription étaient d’abord le passeport et ensuite la pièce d’identité sur demande des responsables d’agences pour faciliter la tâche aux futurs pèlerins.
L’audit ainsi organisé a permis dans un premier de relever que 192 inscriptions étaient irrégulières. En effet, certains inscrits se caractérisaient par l’absence des pièces d’identité ou des passeports des intéressés. Dans un second temps, l’audit a fait ressortir 443 inscriptions non justifiées ou fictives.
Face à cette situation, le comité a décidé de supprimer les fausses inscriptions dont le nombre correspondant a fait l’objet d’un partage consensuel entre les agences.

A la recherche d’une compagnie de transport

Selon le président du Comité national de suivi du hadj, un appel à soumission a déjà été lancé pour le recrutement du transporteur. Malheureusement, cet appel a été déclaré infructueux pour cause de retard de deux transporteurs qui se sont signalés. Le comité entend relancer l’appel d’offre pour le choix du transporteur officiel. Une chose est sûre, la compagnie de transport sera soit burkinabè ou saoudienne. En effet, l’Arabie Saoudite exige désormais que les pèlerins soient transportés par une compagnie de leur pays d’origine ou par une compagnie saoudienne. Pourtant, selon le comité du hadj, il n’y a presque pas de compagnie burkinabè qui veut y aller. Le nom du transporteur des pèlerins burkinabè devra être connu dès cette semaine.
De nouvelles conditions pour la restauration et l’hébergement à Mina et Arafat
Pour le séjour des pèlerins en terre sainte de l’Islam, les autorités saoudiennes prendront certes en charge leur restauration à la Mecque et à Médine. Par contre, elles ont imposé un paquetage comprenant la restauration, la location de tente et de matelas à Mina et Arafat. A expliqué le président du comité du suivi de pèlerinage qui précisé que la mesure existe depuis trois (3) ans. Le coût du paquetage qui s’élevait à 105 000 F CFA jusque l’année dernière est passé à 126 000 FCFA cette année. Ce qui va constituer des frais supplémentaires à supporter par chaque pèlerin en plus du prix du hadj qui était de 1 810 000 FCFA. Ce dernier montant pourrait même augmenter cette année selon le comité de suivi du pèlerinage à la Mecque qui évoque la montée du dollar.
Le contexte de la transition exclut l’espoir de trop compter sur les autorités pour obtenir une probable prise en charge des frais supplémentaires même si des négociations sont en cours.

5 500 pèlerins burkinabè en lice

Le nombre de pèlerins cette année a été diminué de 20% pour tous les pays à cause de travaux en cours à la mosquée de la Mecque. Ce qui fait que le Burkina devrait se contenter de cinq mille cinq cents (5 500) places de pèlerins dont le nombre est déjà atteint. Le comité de suivi du pèlerinage a affirmé qu’au moins mille (1 000) candidats au hadj demandent toujours la place sans grand espoir.
C’est dans ces conditions que la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire qui voudrait un quota spéciale a vu sa requête refusée. Tous les burkinabè de la diaspora qui voudraient faire le hadj devront se référer à une agence agréée, souligne le comité de suivi du pèlerinage.
A cette conférence de presse, le comité a indiqué que le ministère en charge du culte a écrit par deux fois au ministère saoudien en charge du pèlerinage pour demander une augmentation du quota. Mais jusqu’à ce jour, cette requête reste lettre morte.

Amidou Kabré