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LUTTE CONTRE LE CHOMAGE : ouverture effective du dépôt des dossiers pour le financement des projets des femmes et des jeunes

mardi 27 juin 2017


Le coordonnateur du programme Dr. Soumaïla Biibaly a visité les sites de dépôt des dossiers pour le financement du Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) situés à Ouagadougou. Il a voulu s’imprégner de la réalité sur le terrain ce mardi 27 juin 2017.

Le gouvernement Paul Kaba Thiéba a fait de l’emploi des jeunes et des femmes une priorité. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à lancer le Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF). On se rappelle que le mardi 19 juin 2017, au cours d’une rencontre qu’il a initiée au profit des journalistes, le chef du gouvernement avait annoncé le début des opérations prévu pour les jours suivants. Cela est désormais une réalité, car depuis le lundi 26 juin 2017, les guichets pour la réception des dossiers ont été ouverts ; et l’opération va se poursuivre jusqu’au mercredi 5 juin 2017. Pour constater le déroulement des travaux, le coordonnateur dudit programme Dr. Soumaïla Biibaly s’est rendu sur les sites de dépôt de Ouagadougou à savoir le Musée national, le Palais omnisports de Ouaga 2000, la maison de culture Jean Pierre Guingané, et l’INJEPS le mardi 27 juin 2017. S’il a confirmé l’ouverture des guichets le lundi 26 juin, il justifie sa présence sur les sites de dépôt le lendemain par un but précis. C’est en effet celui de constater de visu, non seulement l’engouement des promoteurs, mais aussi les difficultés que rencontrent les hommes et femmes déployés sur le terrain et qui ont pour tâche de réceptionner les dossiers. D’après lui, cela permettra à son équipe de suivre de près les faiblesses du système mis en place et surtout apporter des corrections pouvant l’amener à atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Il a confirmé l’engouement que portent les jeunes et les femmes pour le programme. A titre d’exemple, il a confié que depuis le lundi 26 au mardi 27 juin 2017, à l’heure de sa visite, les réceptionnistes ont réceptionné 2 500 dossiers de promoteurs pour ce qui de Ouagadougou simplement. Le coordonnateur rappelle au passage que la mise en œuvre du programme en question concerne l’ensemble du territoire burkinabè. Si on l’en croit, il vient renforcer le projet HIMO et les financements des différents fonds nationaux. Pour ce qui est des difficultés, Dr. Soumaïla Biibaly a relevé la rupture des fiches entre le lundi et le mardi, « ce qui démontre l’engouement des concernés au programme » a-t-il souligné, et l’accès des handicapés aux guichets. Afin de résoudre ce problème, le coordonnateur a rassuré de la création de guichets qui vont les recevoir et les guider, dès que son équipe a pris connaissance de la situation. Il a profité de l’occasion pour inviter les handicaper à se rendre dans les guichets et retirer des fiches car « les dispositions ont été prises spécialement pour leur faciliter la tâche » a-t-il indiqué. Il insiste d’ailleurs car selon ses explications, le taux d’intérêt pour les handicapés est fixé à 0 %. « Ce qui est rare et une première » a relevé le patron du programme.

Tout comme les réceptionnistes les promoteurs confirment l’engouement

Il semble qu’il n’a pas tort quand il s’est exprimé sur l’engouement et les difficultés. La réceptionniste Minata Tonané lui donnera raison quand elle a déclaré : « les dépôts ont commencé hier et il y a vraiment de l’affluence. Les gens viennent depuis le premier jour retirer les fiches pour les remplir. Pour le moment il n’y a pas de difficultés ». L’engouement, les promoteurs le confirment eux-mêmes à travers leurs déclarations. A titre d’exemple, Judith Ouédraogo déclare : « Ce programme est très intéressant parce qu’il va nous permettre d’agrandir notre commerce et soutenir nos enfants. J’ai un hangar au marché où je vends des habits. Mais le hangar est presque vide parce qu’il n’y a pas assez de pagnes et cela n’attire pas la clientèle. Donc, je me promène avec mon vélo pour les vendre. Mais si j’obtiens un crédit, je vais payer plus de pagnes pour remplir mon hangar. Et au lieu de me déplacer pour les vendre, je vais rester sur place ». Rachid Kouanda renchéri : « c’est une aubaine pour nous que le gouvernement puisse penser à la jeunesse et on apprécie. Les conditions de dépôts sont réunies et on n’exige pas trop de choses, pas de garantie et c’est vraiment un soulagement pour la jeunesse ».

En se référant aux informations contenues dans un document mis à la disposition des hommes de médias, on peut relever les objectifs que vise le gouvernement en faisant du programme en question une réalité. L’objectif principal selon le document est de contribuer à la réduction du chômage et du sous-emploi des jeunes et des femmes au Burkina Faso. Il décline les objectifs spécifiques en deux points à savoir : la promotion de l’auto emploi des jeunes et des femmes et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes. Toujours selon le document, les résultats attendus après la mise en œuvre du PAE/JF sont : le financement de 30 000 microprojets des jeunes et des femmes ; le renforcement de capacités de 30 000 jeunes et femmes aux fins de mieux gérer leurs unités économiques. Le document relève également la création et la consolidation de 90 000 emplois directs, la création de plus de 100 000 emplois indirects après la mise en œuvre du programme. Pour ce qui est du financement, le coordonnateur du programme Dr. Soumaïla Biibaly évalue le coût à 16 500 000 000 de francs CFA, soit une moyenne de 5 500 000 000 de francs CFA par an, le tout financé par le budget de l’Etat sur une durée de trois ans.

Thierry KABORE

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