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Inhumation des soldats de1ère classe Franck Nicolas Kiendrébéogo, Nadège Sidpawalemdé Bilgo et Sylvain Béné Koussoubé : Le chef d’Etat major aux terroristes : « Il faudra nous tuer tous, car nous sommes prêts à nous battre pour (…) »

mercredi 23 août 2017


Les trois soldats de 1ère classe ayant perdu la vie le 17 août 2017 après que leur véhicule de patrouille est passé sur une mine à Tongmahel ont été conduits à leur dernière demeure le mardi 22 août 2017 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou. C’était au cours d’une cérémonie vive d’émotions.

Les soldats de 1ère classe Franck Nicolas Kiendrébéogo, Nadège Sidpawalemdé Bilgo et Sylvain Béné Koussoubé ont été conduits à leur dernière demeure le mardi 22 août 2017. Nés respectivement le 6 décembre 1992, le 17 mars 1993 et le 2 mai 1993, ils reposent désormais en paix au cimetière de Gounghin. Familles, amis, frères d’armes, hauts gradés de l’armée, autorités politiques, etc. sont venus leur faire leurs adieux au cours d’une cérémonie vive d’émotions. Ces trois jeunes militaires de l’armée burkinabè ont été fauchés à Tongmahel lors d’une patrouille quand leur véhicule a sauté sur une mine posée par les ennemis du peuple. « Que Dieu veuille les accueillir auprès de lui ». Ces mots sont du ministre de la Sécurité, Simon Compaoré qui a émis le vœu, qu’ils soient récompensés pour le sacrifice fait à la Nation burkinabè. Pour sa part, il a invité tous les burkinabè à se battre pour défendre la mémoire non seulement de ces trois valeureux combattants ; mais aussi de tous ceux qui ont été sauvagement arrachés à la vie ; « pour que continue de brûler dans leur cœur la flamme de l’espoir » a-t-il soutenu. Il renchérit : « quand il y a la vie, il y a de l’espoir ». Estimant que la victoire appartient à ceux qui se battent, le ministre a déclaré rester convaincu que ceux qui sont envie vont continuer à se battre. Il a également eu une pensée aux blessés à qui il a souhaité une prompte guérison ; afin qu’ils regagnent rapidement les rangs pour continuer la lutte a-t-il soutenu.
Le chef d’Etat major général des armées, le général Oumarou Sadou a quand à lui présenté ses condoléances non seulement à la grande famille des armées ; mais aussi aux familles endeuillées. Ces premiers mots pour rendre hommage à ses éléments sont : « Ils sont morts pour la patrie et je suis sûr que leur sacrifice ne sera pas vain ». A travers ces mots et tout comme le ministre en charge de la sécurité, il a souhaité que les frères d’armes des valeureux soldats tombés les armes à la main soient galvanisés pour que jamais les Burkinabè ne baissent les bras ; quelque soit la nature, quelque soit l’origine de la menace. Conscient qu’ils ont donné leur vie pour la patrie, le patron de l’armée, estime que c’est le devoir des officiers de faire en sorte que la volonté de combattre puisse inspirer tous les militaires. Pour sa part, et au nom de la grande muette, il a confirmé que toutes les forces de sécurité et de défense sont prêtes à défendre la patrie au péril de leur vie. C’est donc déterminé qu’il a déclaré : « il faudra nous tuer tous, car nous sommes prêts à nous battre pour qu’aucun centimètre de notre territoire ne tombe entre les mais des ennemis ».
Il faut souligner que pour la reconnaissance au service rendu à la Nation, les soldats de 1ère classe Franck Nicolas Kiendrébéogo, Nadège Sidpawalemdé Bilgo et Sylvain Béné Koussoubé ont été décorés à titre posthume. Mais bien avant, une prière a été dite en leur mémoire lors de la levée du corps qui a eu lieu au camp général Sangoulé Lamizana. L’aumônier militaire dans sa prière a souhaité que le Seigneur les accueille auprès de lui. Il a rappelé aux familles et aux frères d’armes des défunts que la mort n’est rien, et qu’ils sont simplement passés de l’autre côté. Par la miséricorde de Dieu, il a souhaité que les âmes des pauvres défunts reposent en paix.
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Thierry KABORE