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AN III DE L’INSURRECTION POPULAIRE : « nous ne voulons plus des juges corrompus et inconscients » (Association des blessés)

jeudi 2 novembre 2017


L’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina (ABIP-BF) était face à la presse ce mardi 31 octobre 2017 à Ouagadougou. Trois ans après les évènements des 30 et 31 octobre de 2014, elle a marqué une halte pour faire le bilan des années antérieures et envisager des perspectives.

L’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina (ABIP-BF) ; cela vous rappelle certainement les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Cela fait en effet trois ans déjà que le peuple burkinabè s’est insurgé pour dire non à la confiscation de la démocratie, de sa liberté par le président Blaise Compaoré. Cela fait également trois ans que les blessés des évènements qui ont conduit à la chute de l’homme fort d’alors attendent énormément des autorités burkinabè notamment en matière de justice. Au moment de commémorer le troisième anniversaire des 30 et 31 octobre 2014, les blessés regroupés en « Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina » ont marqué une halte pour faire le bilan des trois années d’attente et envisager des perspectives. Les attentes sont toujours énormes notamment sur le plan juridique. Ces mots : « le peuple burkinabè a soif de justice. La réconciliation entre les filles et fils du pays, le climat social dépendent de la justice », du président de ladite association, Franck Zoudaga Sia est une preuve. S’il reconnait que les autorités burkinabè ont fait des efforts dans la prise en charge des blessés, ou même n’oublient pas de commémorer à chaque date anniversaire, la mémoire des victimes il regrette le fait que sur le plan de la justice c’est le statuquo. C’est d’ailleurs ce qui l’a amené à déclarer : « au-delà des célébrations, il faut une véritable justice ». « C’est la manifestation de la justice qui nous préoccupe » a-t-il soutenu. Il faut croire donc que l’ABIP-BF à des doutes sur la capacité de la justice à faire la lumière sur les évènements d’octobre 2014. Ces mots à l’endroit de l’appareil judiciaire : « nous ne voulons plus de libération arrangées dites provisoires ; nous ne voulons plus de justice ‘injustice’ au profit du riche ; nous ne voulons plus de justice ‘mouta-mouta’ ; nous ne voulons plus des juges corrompus et inconscients ; nous ne voulons plus de politiciens déguisés en juge ; nous voulons d’une justice impartiale au service du peuple ; nous voulons des juges conscients et intègres au service de la Nation ; nous voulons que la justice soit affranchie des juges véreux ; nous voulons que les dossiers pendants soient traités avec sérieux et professionnalisme ; nous voulons que 2017 soit la dernière année que nous commémorons l’insurrection populaire sans aucune lueur de justice », en disent long. Les blessés tiennent à cette justice c’est d’ailleurs la raison pour laquelle leur président Franck Zoudaga Sia a confié : « sans justice pas de commémoration en grand pompe en 2018 ».

Appel à un soutien particulier des autorités

Mis à part le plan juridique où les attentes de l’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina sont très fortes, sur le plan sanitaire, malgré les efforts consentis par les autorités burkinabè pour venir en aide aux blessés, le bureau de l’association note que sur un total de 263 blessés recensés, des cas d’urgence sont à relever. Le président présente le bilan qui suit : huit blessés évacués pour des soins appropriés ; trois ont été opérés au CMA SCHIPHRA ; dix sont toujours en attente de soins ; trente-trois ont besoin d’un suivi médical ; certains dans l’incapacité de travailler dû à leur handicap ont besoins d’un accompagnement moral et social. C’est au regard de ce fait, qu’il a demandé un soutien particulier de la part des autorités à l’endroit de ces derniers.
Il est important de rappeler que les premiers responsables de l’association ne ce sont pas contentés simplement de présenter le bilan des trois années d’attente. Elle a en effet posé deux actes forts au cours de cette rencontre qu’elle a initié avec la presse. Il s’agit pour ce qui concerne le premier acte, la remise de tableaux de reconnaissance aux sapeurs-pompiers ; à la Croix-Rouge burkinabè ; au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et l’hôpital Blaise Compaoré. Pour le principal conférencier du jour ces tableaux sont un signe de reconnaissance de la part des blessés à l’endroit de ces institutions qui malgré la situation qui prévalait à l’époque, n’ont pas failli à leur devoir en prenant en charge les blessés dont la plupart leur doit la vie aujourd’hui. Le second acte est la remise de sacs de riz et d’enveloppes à des veuves de l’insurrection qui depuis les évènements n’ont personne pour leur venir en aide sur le plan social.
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Thierry Kaboré, collaborateur

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