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CRISE A LA MAIRIE DE L’ARRONDISSEMENT 3 : l’opposition dénonce une guerre froide

vendredi 17 novembre 2017


Des responsables de l’opposition politique burkinabè étaient à la mairie de la commune de l’arrondissement 3 de Ouagadougou le jeudi 16 novembre 2017. Ils s’y sont rendus pour apporter le soutien de l’opposition au maire Rainatou Ouédraogo/Sawadogo qui fait face à une crise depuis quelques mois déjà.

Rainatou Ouédraogo/Sawadogo c’est le nom du maire de la commune de l’arrondissement 3 de Ouagadougou. Depuis quelques mois déjà elle est contestée par certains de ses conseillers dont la plupart est issue du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Ce jeudi 16 novembre 2017, elle a eu un soutien de taille. Il s’agit de celui de l’opposition politique burkinabè. En effet des

responsables des partis de l’opposition tels que : le CDP, la NAFA, l’UPC, PRIT-LANNAYA, l’UBM, le MAP, la Convergence de l’espoir, etc. sont allés apporter leur soutien au maire que certains conseillers de la commune de l’arrondissement 3 de Ouagadougou considère comme « persona non grata ». Si depuis le début de la crise, Rainatou Ouédraogo/Sawadogo n’a pas faibli et a tenu tête aux frondeurs, l’opposition est décidée à en faire autant. Il s’agit d’un impératif si on en croit le président de la Convergence de l’espoir, Jean Hubert Bazié. Chef de délégation, il regrette l’attitude des frondeurs. Il leur rappelle par la même occasion que la gestion de la cité, qui est ici la mairie en crise doit être loin des combines. Il place donc la visite effectuée sous le signe d’un symbole. Selon ses explications, le maire contesté est un symbole dans le domaine du genre. Il rajoute par la même occasion que la mairie de l’arrondissement 3 elle-même est un symbole qui sous les ordres du maire connait une gestion saine. Au regard de ces faits, le président du Mouvement africain des peuples (MAP), Victorien Tougouma, qui considère la commune en crise comme étant une forteresse estime qu’il ne doit en aucun cas tomber. Jean Hubert Bazié quand à lui, rassure Rainatou Ouédraogo/Savadogo que l’opposition n’a pas initié cette visite parce qu’elle est de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), mais parce qu’elle est un symbole, un exemple pour de nombreux burkinabè. Partageant l’opinion de Victorien Tougouma qui a déclaré qu’il y a un plan machiavélique qui est mis en œuvre et qui a pour finalité de mettre à genoux la première responsable de la mairie, Jean Hubert Bazié n’a pas manqué de souligner qu’il y a un temps pour la bagarre, un temps pour se regrouper et travailler ensemble.

Il est catégorique, « ce qui ne doit pas se faire, ne se fait pas ». A l’en croire, certains veulent une guerre froide, ils veulent ramener le pays très loin en arrière. Ceci ne devrait pas être le cas, car les conseillers doivent comprendre que la cité doit être gérée dans la paix a-t-il soutenu. Comme on pouvait s’y attendre, les responsables des partis de l’opposition à savoir l’UPC, le CDP, la NAFA, l’UBM, le MAP, la Convergence de l’espoir, etc. faisant parti de la délégation ont tous réitéré leur soutien au maire. Victorien Tougouma l’a confirmé quand il a déclaré : « nous sommes prêts à mourir les armes à la main ».

Si les responsables des partis politiques sont prêts à mourir les armes à la main, leurs militants également le sont. Afin d’apporter leur soutien au maire, ils étaient une centaine, des femmes pour la plupart qui se sont donnés rendez-vous à la mairie pour le signifier non seulement aux visiteurs, mais aussi au maire qui est considéré par certains conseillers comme « persona non grata ».Il s’agit d’un soutien qui n’a pas laissé indifférente Rainatou Ouédraogo/Savadogo. Tout en saluant l’initiative de l’opposition, elle voit dans le soutien de la population de l’arrondissement 3, une soif de vérité. Parlant de vérité, elle fait allusion à la fameuse procuration qui a été signée le 6 novembre dernier et qui fait état de sa destitution. Elle a demandé à ce que ladite procuration soit publiée pour que l’on sache qui sont les auteurs. Elle y tient car « les sessions ne sont pas privées mais elles sont ouvertes à tout le monde » a-t-elle confié.« Si cela n’est pas fait c’est parce qu’il y a une main invisible qui œuvre dans l’ombre » a-t-elle soutenu.
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Thierry Kaboré

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