Le groupe parlementaire Paix-justice et réconciliation nationale a animé un point de presse le lundi 15 février 2016 à Ouagadougou. Elle a communiqué sur sa participation au fonctionnement de l’Assemblée nationale.

Le groupe parlementaire Paix-justice et réconciliation nationale qui s’inscrit dans l’opposition estime être lésé dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. La présidente du groupe Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo l’a fait savoir ce lundi 15 février 2016 quand elle a déclaré que l’opposition en l’occurrence le groupe parlementaire qu’elle dirige (composé des députés de l’ADF/RDA, de la NAFA et ceux prêtés par l’UPC et le CDP) est écarté des postes de responsabilité à l’hémicycle. Elle prend en exemple ici la répartition actuelle des postes à l’Assemblée nationale. En effet dans un tableau dressé pour l’occasion on peut constater par exemple qu’aux postes de vice-présidents, l’opposition se partage deux postes à savoir le 2e pour l’UPC et le troisième pour le CDP alors que les postes à pourvoir sont au nombre de cinq. Pareille aux postes de Secrétaires parlementaires qui sont au nombre de huit, et où l’opposition s’en sort avec deux à savoir l’UPC et le CDP. Aux postes de questeur, la donne semble ne pas avoir changé. En effet sur les deux postes, l’opposition n’a aucun poste.

En ce qui concerne les postes occupés par les membres de la Haute cour de justice qui sont au nombre de 12 à savoir 6 titulaires et six suppléants ; quatre postes repartis en deux sont octroyés à l’opposition. Bien d’autres exemples également ont été cités.

La présidente est revenue aussi sur le refus du président de l’Assemblée nationale de retenir le nom RDA-NAFA pour le groupe parlementaire qu’elle dirige. C’est ce refus qui a conduit ses membres à changer de nom pour adopter finalement groupe parlementaire Paix-justice et réconciliation nationale. Par la voix de Marie Rose Sawadogo, le groupe estime cette situation inadmissible car l’opposition aurait souhaité être mieux représentée au niveau des postes de responsabilité a-t-elle souligné. Elle estime que le rôle de l’opposition est d’assuré le contrôle et le suivi parlementaire de l’action gouvernementale. Mais, selon Marie Rose Sawadogo/Ouédraogo, « la répartition actuelle des postes de l’Assemblée nationale biaise ce rôle de contrôle de l’action gouvernementale ». Avant de clore le point de presse, les conférenciers du jour sont également revenus sur le discours d’orientation du chef du gouvernement.

On se rappelle que le groupe parlementaire Paix-justice et réconciliation nationale s’est abstenu au moment du vote. La présidente a expliqué ce choix par prudence. Elle a affirmé que le groupe attend de constater la réalisation concrète des différentes actions inscrites dans le programme quinquennal en cours d’exécution.

Par Thierry KABORE
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