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FRONT SOCIAL : les syndicats de l’éducation renouent avec les grèves

samedi 13 avril 2019


Après deux mois de suspension de leur mot d’ordre de boycott portant sur la suspension des évaluations au post primaire et au secondaire, des compositions , l’arrêt du traitement et la transmission du courrier et le non traitement des dossiers des examens et concours au primaire, post primaire et au secondaire, la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education(CNSE) ira en grève de 24h le 18 avril. Cette information émane des premiers responsables de la coordination, et ce, à l’issue d’une conférence de presse tenue ce samedi à la bourse du travail de Ouagadougou.

« Un esprit de dilatoire que de résolution véritable des problèmes. » C’est ainsi que la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) qualifie l’attitude du gouvernement vis-à-vis de ses revendications. Faisant le point sur la mise en œuvre du protocole d’accord, le coordonnateur Bonaventure Bélem, déplore des conclusions qui sont loin de répondre des attentes. Il en veut pour témoins le cas du statut valorisant et celui de l’opérationnalisation des décrets relatifs à l’octroi d’une bonification et à la correction des indemnités pour ne citer que ceux-là. Concernant la première problématique, les points d’achoppement portent sur le "refus du gouvernement" de maintenir l’emploi du conseiller pédagogique au primaire et sa création au pré scolaire, le refus de l’emploi de l’administrateur principal d’intendances.
Quant à la question de l’opérationnalisation des décrets relatifs à l’octroi des bonifications, selon le coordonnateur, le gouvernement n’a pas respecté son agenda qui fixait les constations financières en fin mars 2019, alors que les termes d’accord du protocole prévoyaient ces constations financières en fin septembre 2018.
Évoquant les traitements liés aux indemnités, Bonaventure Bélem et ses camarades affirment que le taux du traitement n’excédait pas 50% et pire, cette question exclut les personnels du préscolaire, les collègues des Ecoles Nationales des Enseignants du Primaire (ENEP) ainsi que des agents d’appui du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) ; ce qui est contraire aux engagements pris selon la coordination.
Pour traduire sa non satisfaction, la coordination entend aller en grève de 24h. Cette nouvelle grève se veut pour les organisateurs une journée de protestation qui consistera à une marche meeting sur l’étendue du territoire national. Pour ces derniers, c’est la seule manière pour dire non à la nonchalance du gouvernement dans la mise en œuvre de leur protocole d’accord.

Camille BAKI