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Que se passe entre la ministre Laurence Ilboudo et ses enfants ?

lundi 19 août 2019


La ministre en charge de la femme et de la solidarité nationale Laurence Marshall Ilboudo avait pourtant réussi le coup de communication. En effet le 23 août 2018, la ministre face aux hommes et femmes de médias annonçait une vaste opération de retrait des enfants de la rue. Cette campagne qui avait suscité beaucoup d’espoir au sein des populations vu qu’elle allait permettre de protéger et mettre les enfants à l’abri, un an après porte des résultats mitigés. Pour le premier anniversaire du retrait des enfants de la rue, nous avons fait le tour de quelques grands axes de la capitale.Mais le constat s’avère comme si rien ne s’était passé jusque-là.

Selon le recensement de 2016, près de 10 000 enfants et femmes vivent dans la rue au Burkina Faso. Soit 18,8% de filles et 81,2% de garçons. Ainsi pour permettre à chaque enfant de jouir de ses droits, la ministre Laurence Marshall Ilboudo en charge de la femme et de la solidarité nationale avait lancé le 23 août 2018, une vaste opération de retrait par force ou par gré des enfants et femmes de la rue. L’opération qui avait déjà enregistré l’enlèvement de plus 654 enfants quelque temps plutôt avait pour ambition de réduire à près de 50% l’errance des enfants dans nos villes et campagnes d’ici 2020.

Les ambitions étaient nobles et la pratique salutaire aux yeux de nombre de Burkinabè.D’aucun avaient même estimé que le Burkina à trainer les pieds en comparaison à certains de ses voisins notamment le Benin sur la question des enfants de la rue.Même si le message n’était pas compris à pareil degré entre les différents acteurs, former et apprendre un métier à un enfant retiré du danger de la rue paraissait incontestable.

Revenant à la situation actuelle c’est-à-dire un an après l’opération de retrait des enfants de la rue, rien ne semble bouger. Les enfants errent toujours et encore .Des femmes avec enfants au dos ou sur les bras ne sont-ils pas concernés par l’opération de dame Ilboudo sommes-nous tenter de demander. Le nombre d’enfants s’accroit de jour en jour dans nos rues. Que se passe entre la ministre Laurence Ilboudo et ses enfants comme l’avaient attribué certains au début du retrait des enfants de la rue ?
L’opération semble bloquer ou à l’arrêt. Dans le quartier Zongo, à la sortie ouest de la ville de Ouagadougou, les talibés font la part belle. Boites de conserve servant de plat à manger en bandoulière, ils passent de porte en porte ou s’accrochent des passants pour soutirer quelque chose (argent).L’un d’eux que nous approchons nous fait savoir que lui et son maitre coranique ne sont pas concernés par cette opération car ayant à jour tous leurs documents. Et pourtant des descentes musclées de la police dans ce quartier avait permis de retirer quelques enfants.

Au centre-ville, le constat est sans équivoque. La fin des enfants de la rue n’est pas pour maintenant au regard de leur nombre à tous bouts de champ. Prenant tous les risques et faufilant entre tout le monde, voiture et motos à la recherche de la pitance.
Quoique difficile les efforts doivent se poursuivent. Rien ne doit être de trop. Au vu des quelques réussites déjà engrangées, la ministre et son équipe devraient redoubler d’ardeur s’ils tiennent à leur promesse. « La rue n’est pas ma mère » indiquait un auteur dans son film. Ainsi tous sont interpelés.

Alain Yaméogo