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Projet de loi sur la fixation des quotas aux élections : les femmes dénoncent la malhonnêteté de certains politiciens

samedi 23 novembre 2019


Le projet de loi portant fixation des quotas et des modalités de positionnement des candidats et candidates aux élections législatives et municipales est un recul grave de la démocratie burkinabè. Cette observation est celle du Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation politique des femmes au Burkina Faso. Il a animé une conférence de presse ce samedi à Ouagadougou pour dénoncer ce projet de loi qu’il qualifie d’atteinte grave aux droits humains.

« A l’état actuel ce projet de loi comporte de graves insuffisances et ne doit pas être voté par l’Assemblée Nationale » s’insurge Martine YABRE représentante du quota genre et du cadre de concertation des organisations féminines. Ton grave, mots biens choisis les femmes sont plus que jamais déterminées pour que ce projet de loi prévu pour être voté le 5 décembre ne soit pas voté. Pour Martine et ses camarades ce projet qui visait à corriger les insuffisances de la loi n 010-2009 /AN du 16 avril 2009, comporterait des insuffisances. Cette loi porte fixation de quotas de 30% au profit de l’un et de l’autre sexe aux élections législatives et municipales. Depuis que cette loi a été votée, les 30% n’ont jamais été respecté par les partis politiques. Ce qui fait dire aux femmes que des lois sont justes votées pour orner l’atmosphère démocratique.

« Ce projet vise à sacrifier la participation des femmes à l’autel des intérêts des politiciens »

Sacrifier la participation des femmes sur l’autel des intérêts des politiciens, c’est ce qui convient le mieux vis-à-vis de ce projet de loi, selon madame Traoré Adèle au présidium. Ce qui est révoltant pour ces femmes, est que ce projet de loi est de dépourvue de coercitions. L’absence de mesures fortes obligeant les partis politiques au respect de ce quota traduit bien la malhonnêteté de certains hommes politiques, déplore la représentante du quota genre des organisations féminines. Ce projet stipule que les partis qui ne respecteront pas ce quota sur les listes perdront 50% des financements public et ce qui s’y conformeraient, bénéficieront de plus de ressources. A cet effet les femmes pensent qu’une telle disposition encourage le non-respect de la loi qui devient la norme. Car perdre 25 millions pour un parti pour non-respect du quota ne signifie rien pour des partis misant des milliards dans leur campagne. Soutiennent-elles.

Les élus appelés à assumer leur responsabilité devant l’histoire

« J’ai bien peur que ce projet de loi sur le quota ne suive pas la voie de l’article 37 » s’inquiète Martine Yabré. Pour cela l’Assemblée Nationale doit assumer sa responsabilité devant l’histoire. Car voté cette loi serait une exclusion de plus 50% de la population soutient-elle. Elle enfonce le clou en ces termes : « l’Assemblée Nationale n’est pas une caisse de résonance de quelqu’un ».
Le développement durable ne saurait se faire si les femmes sont exclues, s’en convainquent Martine et ses camarades. Le président du Faso est interpellé sur ses engagements de son programme politique portant sur les questions quota. Le Burkina gagnerait à aller à l’école du Rwanda, qui est un exemple en matière du respect du quota, concluent-elles.

Camille BAKI