La coalition syndicale CGT-B qui lutte contre l’extension de l’Impôt Unique sur le Traitement Salaires et primes(IUTS) des fonctionnaires au Burkina Faso revient en force avec sa lutte .Après un point mort au mois de mars pour cause de coronavirus, les responsables syndicaux appellent à une grève générale le 08 et 09 juillet 2020 pour se faire entendre. C’est au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou le 18 juin 2020 que l’information a été donnée face à un parterre de militants protestataires.

Plusieurs points sont inscrits dans la plateforme du mouvement syndical soumis au gouvernement depuis février pour satisfaction. En outre, entre autres points des syndicats, il y’a la suppression pure et simple de l’IUTS, la promotion de la bonne gouvernance, l’arrêt de l’atteinte des libertés syndicales et démocratiques.
Mais jusqu’à ce jour confie Bassolma Bazié, Secrétaire général de CGT-B, (Confédération Général du Travail du Burkina) leur plateforme n’a pas bougé d’un iota.

Et mieux, le gouvernement du premier ministre Christophe Dabiré a procédé à la suppression de près de 700 salaires de fonctionnaires pour motif de grève.
Pour le porte-parole des syndicats, la lutte n’est qu’à son début car la victoire est très prochaine. « Si avec rapidité des gens commencent à se démarquer et même au sein de l’APMP, c’est que nous serons victorieux », si avec rapidité des gens sont à la MACO, c’est que nous serons victorieux « commente-t-il entre autres.
De plus, les syndicats n’ont guère le moral sapé même avec la répression qui est faite à leur encontre. Coupures de salaires, affectation abusives… « Nous avons la capacité de faire face » lance Bassolma Bazié sous les ovations des militants mobilisés.

Les syndicats renouent avec la rue pour se faire entendre
Les syndicats vont retourner dans la rue pour faire plier le gouvernement face à leurs doléances qu’ils réclament légitimes et soutenus par l’ensemble de la population. De ce fait, un meeting sera organisé le samedi 04 juillet pour lancer les hostilités .Et le mercredi 8 et jeudi 9 juillet une grève générale est prévue pour faire courber l’échine au gouvernement. Même en cas de pluie les syndicats ne comptent plus s’arrêter. « Il faut qu’on montre à ceux qui dirigent le pays que même s’il pleut, nous pouvons les chasser » lance Bassolma Bazié.

La mise en œuvre de l’IUTS est un débat qui a toujours opposé les travailleurs face au gouvernement. Si les premiers demandent sa suppression pure et simple tant au niveau du public et du privé, le gouvernement, lui argue que c’est une loi votée à l’assemblée qui doit être respectée.
En cela ente aussi en jeu la maladie du coronavirus où les rassemblements sont encore interdits au Burkina Faso. Quelle sera donc la réaction du gouvernement puisque d’autres marches dont celle du 16 septembre 2019 avait été réprimandée .On attend de voir.

Alain Yaméogo