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Politique : Après sa démission du MPS, Hervé Ouattara prépare quelque chose…

mercredi 11 août 2021


Hervé Ouattara, ancien député du Conseil National de Transition (CNT), membre du Bureau politique et secrétaire national chargé de la jeunesse du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), parti de l’ex-premier ministre, le général Yacouba Isaac Zida a annoncé sa démission de toutes les instances du parti pour convenance personnelle le 06 juillet 2021.Mais dans un entretien qu’il a accordé à TOUTE INFO www.touteinfo.com le 08 août 2021, l’homme ne compte pas rester en marge de la scène politique burkinabè. Quelque chose se trame dans l’ombre nous confie-t-il. Hervé Ouattara revient aussi sur divers sujets qui font l’actualité. Lisez plutôt.

TOUTE INFO : Bonjour Hervé Ouattara.1ere question, vous vous faites de plus en plus rare sur la scène médiatique ces derniers temps, qu’est-ce qui explique cet état de fait ?

Hervé Ouattara : C’est vrai que depuis un moment je suis quand même un peu bousculé par mes activités personnelles. Je suis actuellement sur le terrain et je travaille sur un sujet qui ne me donne pas assez de temps et du coup cela fait que l’on a l’impression que je ne suis pas trop présent sur la scène politique. Mais cela n’est pas une absence bien au contraire je crois que je suis dans une logique et se pourrait que dans les mois, dans les semaines à venir que les gens puissent me revoir encore.

TOUTE INFO : L’actualité vous concernant, c’est votre démission avec fracas au MPS, le parti de votre mentor Yacouba Izaac Zida.Qu’est-ce qui se cache derrière ce départ ?

HO : A un moment donné dans l’histoire d’un homme, il faut savoir choisir en termes de priorité. J’ai fait un an dans le MPS, j’ai acquis assez d’expérience. J’ai également apporté ma contribution dans la construction de ce parti et aujourd’hui je crois que mon combat est ailleurs, parce que j’estime aussi que j’ai quelque chose d’autre à apporter dans le schéma de la construction de notre nation. Pas forcement en étant dans un parti politique ou en étant dans une autre structure mais cela peut se faire autrement, n’empêche que je continue toujours dans la dynamique politique. C’est une vision et une façon de voir les choses et je veux essayer autre chose aussi faire avancer tous ces élans déjà de construction. Je suis parti parce que j’estimais que c’était le moment de partir et de s’essayer à autre chose.

TOUTE INFO : Est-ce à dire que Hervé Ouattara va créer un parti politique dans les prochains jours ?

HO : Ce n’est pas exclu, je suis un citoyen burkinabè qui jouit de ces droits fondamentaux, qui a aussi cette liberté et cette possibilité que nous offre les textes de créer un parti politique. Donc si c’est le cas vous serez situé dans les jours à venir.

TOUTE INFO : Quel peut-être le courant de ce parti politique ?

HO : Nous sommes en réflexion, je suis avec d’autres camarades, d’autres amis, nous travaillons sur des questions qui nous préoccupent, nous travaillons sur les questions que nous avons mûries depuis des temps et je crois que dès que nous allons atteindre le moment indiqué pour porter à la connaissance des Burkinabè , tout le monde le saura .Donc soyez patients.

TOUTE INFO : Et quels sont les reproches qui vous ont contraint à démissionner du MPS ?

HO : Le MPS est un pari qui a été créé bien sûr sur un fond d’espoir qui a fait son bonhomme de chemin .Qui a été animé par des hommes avec des insuffisances. C’est un parti qui a connu des ratés comme tout autre parti et il faut reconnaitre que c’est un parti qui a acquis assez d’expériences. Je ne vois pas ce qui peut m’amener aujourd’hui à porter des griefs parce que je suis comptable de tout ce qui est arrivé aussi au sein du MPS en tant qu’animateur. Pour moi tout ce qui est à construire ou à refaire au MPS, c’est aux responsables du parti de faire de sorte que les ratés, les insuffisances passés n’influent pas sur l’avenir du parti.

TOUTE INFO : Quels sont vos rapports actuels avec Yacouba Isaac Zida ?

HO : Vous savez le général Yacouba Isaac Zida est un monsieur qui a toujours été ouvert à la discussion, qui a été toujours démocrate, qui a toujours compris les positions des uns et des autres. Il n’y avait pas de malentendus entre lui et moi. Quand je militais au MPS je l’ai fait librement, aujourd’hui je n’ai aucun souci avec lui. Nos rapports vont au-delà du militantisme.

TOUTE INFO : Le Mouvement pour le Salut du Peuple MPS a rejoint la majorité présidentielle. Comment appréciez-vous cette démarche ?

HO : Vous savez les partis politiques se créent librement, ils adhèrent librement soit l’opposition, soit la majorité est ce à faire le choix d’aller dans la majorité c’est tout à fait normal.
J’étais présent quand on avait pris la décision d’aller à la majorité après j’ai estimé qu’il était temps de prendre mon chemin parce que tout simplement il y’avait aussi une autre façon de voir les choses, une autre façon de réaliser aussi des activités pour lesquelles j’accorde assez d’importance. Pour moi ce ne sont pas des choses à dire. Je n’ai pas à juger les positions du MPS parce que c’est un parti aujourd’hui qui fait ce qui est bien pour ses militants, pour le Burkina Faso, et si aujourd’hui le parti juge nécessaire d’aller à l’APMP, c’est tout à fait son droit. Moi je n’ai pas à avoir des positions critiques sur le choix du MPS. Je dois travailler peut-être à savoir ce que je peux faire pour apporter ma contribution dans la consolidation de la nation. Ce qui est essentiel aujourd’hui pour moi c’est comment le collectif peut avancer, comment nous feront ensemble pour que le Burkina avance parce que les questions de personnes, de partis politiques et autres je crois que le Burkina va au-delà de toutes ces questions et nous devons nous concentrer sur l’essentiel.¨

TOUTE INFO : L’actualité est aussi marquée par la recrudescence des attaques terroristes .La dernière attaque en date est celle qui a eu lieu dans l’Oudalan avec au moins 30 personnes tuées. Comment vivez-vous cette situation ?

HO : Je crois que, aujourd’hui, c’est la survie de la nation qui est engagée. C’est vrai que, depuis 2015 notre pays fait face au terrorisme. C’est une grande désolation, il n’y a pas de mot pour qualifier ce qui arrive au Burkina Faso. Ce que je puisse dire c’est que à pareille situation ce qui doit compter c’est la nation burkinabè, en pareille circonstance ce qui est souhaitée, c’est l’unité des fils et des filles de ce pays pour faire face à cette menace terroriste qui d’une manière ou d’une autre touche tout le monde si rien n’est fait. Aujourd’hui les jeunes comme les femmes burkinabè, tous nous devons avoir un objectif, la défense de la République. C’est sauver la République, c’est cela qui doit être le combat des politiques, des OSC, des militaires, des civils, partout où un burkinabè se situe doit être la sauvegarde, la défense de la république. Après lorsque le pays sera sauvé nous pouvons régler les autres aspects .Pour l’instant c’est la survie de la nation qui est engagée et nous devons faire fi de nos considérations personnelles et aller en tandem et faire bloc autour de la République pour sauver le Burkina Faso.

TOUTE INFO : Mais on reproche au gouvernement de ne pas avoir de stratégie pour faire face à l’hydre terroriste. Que répondez-vous à cela ?

HO : Aujourd’hui on ne peut pas dire que le pouvoir actuel ne fait rien .Cela serait de mauvaise foi, ils font ce qu’ils peuvent mais il y’a assez de ratés, il y’a assez d’insuffisances parce que tout simplement les Burkinabè ne sont pas assez impliqués dans la définition de la stratégie pouvant nous conduire vers une lutte efficace contre le terrorisme. Je dis cela parce qu’il ne suffit pas seulement de créer des VDP (ndlr Volontaires pour la Défense de la Patrie) ou de dire allez, l’armé on vous soutient. La politique gouvernementale doit tendre vers l’unité des filles et des fils d’abord de ce pays. Faire en sorte que l’opposition, les syndicats, les OSC, les partis au pouvoir fassent un et parlent le même langage face au combat contre le terrorisme. Je pense que le gouvernement a d’abord raté sur ce point. Pour ma part je considère qu’on ne peut pas sauver un état en étant dans des clivages, en étant dans des querelles intestines. C’est ce que les terroristes souhaitent, profiter de cette discorde, de ces fissures et de pouvoir semer chaque jour la désolation parmi les Burkinabè. Je crois qu’il est urgent que le président du Faso décide comme première action de mettre tous les Burkinabè ensemble pour essayer d’avancer et éviter de dire que l’opposition a fait quoi que ce soit et l’opposition aussi de son côté coince le pouvoir jusqu’à son dernier retranchement tout cela nous mène nulle part. Aujourd’hui nous devons être en mesure de savoir quelle est notre priorité dans ce combat.

TOUTE INFO : La justice française a autorisé l’extradition de François Compoaré, présumé coupable dans le dossier Norbert Zongo même si la justice européenne suspend la décision. Quel est votre regard sur cette affaire ?

HO : Pour moi le droit doit prévaloir, je crois que s’il était question pour moi que François Compaoré soit extradé et aujourd’hui que cette décision soit ajournée, nous devons respecter les textes qui régissent ces différentes juridictions. Elles ont des raisons qui leur permettent d’ajourner cette décision donc nous devons être patients, attendre et voir à la fin ce que cette décision supra nationale décidera si oui ou non il pourra être extradé, on sera avisé. Pour l’instant moi je pense qu’il faut faire confiance aux juridictions.

TOUTE INFO : En Côte D’Ivoire tout semble vite aller sur le plan de la réconciliation nationale. Le gouvernement ivoirien a autorisé notamment le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo. Est-ce qu’on peut s’inspirer du cas ivoirien pour le retour de l’ancien président Blaise Compaoré ?

HO : Ce n’est pas lié, vous savez la Côte d’Ivoire a vécu une guerre presque civile. Le Burkina a vécu un soulèvement, car il n’y a pas eu d’affrontements entre les populations, alors qu’en Côte d’Ivoire il s’agissait d’une guerre entre des rebelles et des forces loyalistes. Je pense que ce qui est retenu aujourd’hui contre le président Blaise COMPAORE c’est bien le dossier Thomas Sankara .C’est le fait marquant. Concernant Laurent Gbagbo, il a belle et bien été jugé et acquitté par la cour pénale internationale et il est rentré triomphalement dans son pays.

Mais, si nous voulons faire une comparaison, pourquoi empêcher le président Blaise Compaoré de répondre devant les juridictions. Pour moi ce qui est essentiel pour le Burkina Faso, c’est de pouvoir être en harmonie avec son histoire. C’est de pouvoir réécrire son histoire, comprendre son histoire. Savoir qu’est ce qui s’est passé, pourquoi cela s’est-il passé ? Je crois que nous allons comprendre tout cela lorsque nous allons permettre au président Blaise Compaoré de pouvoir s’expliquer sans avoir peur de se prêter à l’exercice des juridictions, sans se dire qu’il y a une main noire derrière qui va manipuler les choses. Je crois que c’est le rôle de nos autorités de rassurer le président Blaise Compaoré sur le respect de la protection de ses droits dans cet exercice. Aujourd’hui, moi je n’ai aucun intérêt que le président Blaise Compaoré ne revienne pas au pays, il est Burkinabè et nous avons besoin de lui, qu’il rentre parce qu’il peut toujours apporter quelque chose mais en même temps les gens attendent de savoir comment Sankara est mort, réellement de savoir où se trouve sa vraie tombe ? Et pourquoi il est mort ? L’on a besoin de réécrire l’histoire de cette période. J’ai besoin de savoir, mes enfants ont besoin de savoir parce qu’il y a toujours des choses que je ne peux pas leur expliquer si moi-même j’ignore cette chose. Mais, s’il est jugé nous allons pouvoir éclairer les choses. C’est pourquoi, je dis qu’il faut taire les questions de vengeance et certaines façons de voir le règlement des problèmes judiciaires et travailler à protéger les droits, à protéger la dignité de ceux qui doivent se mettre à cet exercice. Cela lui permettra de parler, de dire toute la vérité et d’être rassurer qu’il n’y a rien devant ni derrière, de se défendre devant les juridictions avec ses avocats et être acquitté s’il le faut.

TOUTE INFO : Le ministre Zéphirin Diabré pourrait-il bien conduire cette réconciliation nationale ?

HO : Vous savez monsieur Zéphirin DIABRE est un homme de parole et très honnête et il ne met pas les pieds où il ne faut pas, donc s’il a accepté de prendre ce ministère c’est qu’il se sent capable et c’est ce qu’il fait. C’est un monsieur que je respecte beaucoup, il sait qu’il y a des risques, mais il sait qu’il peut jouer avec sa bonne foi même si cela ne lui facilite pas la tâche. Il accepte quand même d’avancer, je pense qu’il mérite qu’on l’encourage et qu’on l’accompagne. C’est cela que le Burkinabè a besoin parce que si à chaque fois, il faut mettre des peaux de bananes devant chaque personne, chaque bonne volonté, nous allons finir par enterrer ce pays. Moi, j’ai foi en lui jusqu’à ce que je voie le résultat contraire.

TOUTE INFO : Quel est votre message à la jeunesse burkinabè ?

HO : Aujourd’hui, quand on regarde la jeunesse, il y a de l’énergie, il y a la connaissance, il y a de la matière et vous ne pouvez pas penser la construction de ce pays sans elle. Il faudrait que l’on la fasse de la place, mais aussi, il appartient à cette jeunesse de conquérir cette place et de revendiquer cette place, de retirer cette place s’il le faut. Nous sommes déjà bousculés par la jeune génération et je crois que nous avons quelque chose à leur donner, car les ainés nous ont presque tout légué. Il nous appartient de savoir ce que nous voulons pour nous et pour la jeune génération. Mais, si nous voulons cette place, ce n’est pas sur un plateau d’or ou sur un plateau d’argent qu’on viendra nous la donner, il faut nous battre pour l’avoir, pour l’acquérir. Il faut qu’on arrête de pleurer, de dire qu’on est incapable, il faut qu’on arrête de dire qu’on ne peut pas réussir, il faut qu’on arrête de dire que ce doyen est mieux que nous, parce que nous avons aussi des choses à proposer, nous avons un avenir à défendre.

Propos recueillis par Alain YAMEOGO, Issa ZONE

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