Le parti le Socle Citoyen pour la Libération (SOCL) était face à la presse le 27 janvier 2022.Il justifie la prise du pouvoir par l’armée au Burkina Faso le 24 janvier 2022 par l’incompétence du pouvoir Kaboré à répondre aux attentes des Burkinabè.

L’ancien député du Conseil National de la Transition (CNT) David Moyenga, par ailleurs président du SOCL n’est pas passé du dos de la cuillère pour fustiger la gestion du président Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, si les militaires se sont vus obliger d’intervenir par les armes, c’est parce que le pouvoir a échoué sur toute la ligne. « Le régime qui vient de tomber incarnait parfaitement tous les superlatifs négatifs d’une gouvernance avec pour conséquence une dégradation inédite de la situation sécuritaire avec son cortège de malheur. L’intervention militaire de ce 24 janvier 2022 n’est qu’une suite logique des errements d’un régime incompétent, qui a réussi tout seul à liquider totalement les acquis démocratiques précieux d’un peuple combatif. C’est pourquoi nous en prenons acte » a-t-il martelé et appelant à une transition d’objectifs et non une transition temporelle.

A l’en croire cette situation est également l’échec d’une classe politique qui s’est muée dans la compromission, les calculs opportunistes, la complicité et la duplicité. « Cette séquence politique devrait s’inscrire dans une claire vision des acteurs et des actes pour permettre de redresser rapidement la barre et aller vers un changement qualitatif » a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné que les questions CFOP et APMP doivent être définitivement réglées, pour enrailler la pagaille et clarifier le jeu politique. « Nous devons privilégier une Transition d’objectifs et non une transition temporelle, et en avant des hommes vertueux, engagés, de conviction, des patriotes sincères et non compromis » a-t-il suggéré.

Pour le SOCL, la question la plus urgente est la reconquête entière de notre territoire et la stabilité afin de rendre effectif l’unicité et la cohésion nationale.
David Moyenga et ses camarades ont par ailleurs invité « le MPSR à une grande lucidité politique et technique afin de marquer un grand coup historique. La rupture est à portée de main. Pas droit à l’erreur, car nous avons l’expérience d’une transition récente, et les expériences d’autres transitions actuelles » a-t-il dit.

Chéri Fatou Dramé