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Burkina Faso : les organisations professionnelles des médias soupçonnent le MPSR de vouloir museler la liberté de presse avec le projet de loi de sujétion sur la défense

vendredi 3 juin 2022


Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse le vendredi 03 juin 2022 à Ouagadougou. L’objectif est de donner leur point de vue sur le projet de loi portant habilitation du gouvernement à prendre des mesures dans le cadre de sujétions liées aux nécessités de la défense nationale.

Selon les organisations professionnelles des médias, les libertés individuelles et collectives étaient déjà menacées bien avant l’avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) avec les interdictions de manifestations, la restriction et coupures d’internet qui ont suscité la colère du peuple. Mais <> indique Guézouma Sanogo, président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB).

A l’en croire, le discours du président Paul Henri Damiba, prononcé le 1er Avril 2022 et les mises en garde du ministre en charge de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo, dans un communiqué publié le 15 mars 2022 sont des signes annonciateurs de lendemains sombres en matière de libertés démocratiques, piliers d’un Etat de droit démocratique. <> a-t-il expliqué. Les organisations professionnelles des médias disent ne pas comprendre ce projet de loi et soulignent que le gouvernement aurait dû être plus explicite dans l’exposé des motifs pour dire exactement de quoi il s’agit et pourquoi le recours à l’Assemblée législative de la transition. <>. Selon les organisations des médias, le caractère sommaire de ce projet laisse voir des intentions cachées.

Les organisations professionnelles des médias par la voix de leur porte-parole, estime doc qu’au vue de tout ce qui précède, elles sont aux regrets d’annoncer qu’elles ne peuvent pas « s’associer, ni donner caution à une loi dont la finalité est de substituer l’Etat de droit par l’Etat d’exception », toute chose qui anéantira la liberté d’expression et de la presse. Et elles attendent de tout parlementaire, soucieux de l’Etat de droit, de rejeter purement ce projet de loi et de se démarquer de toute tentative liberticide remettant en cause les acquis démocratiques.

Chéri Fatou Dramé

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