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Un protocole de bonne conduite pour une meilleure collaboration entre FDS et journalistes

mercredi 27 novembre 2024

Le Centre de Presse Norbert Zongo a organisé du 25 au 26 novembre 2024, une rencontre d’échange entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité dans la ville de Kaya. L’objectif de cette activité est de renforcer la collaboration entre ces deux entités dans un contexte où l’information est une arme redoutable dans la lutte contre l’insécurité. Au sortir de ces deux jours marqués par des échanges et des immersions dans une caserne de militaire et un organe de presse, les différents participants ont adopté un protocole de collaboration entre FDS et journalistes.


Pendant deux jours, journalistes, douaniers, gendarmes, militaires, policiers, VDP et agents des eaux et forêts ont échangé sur la meilleure formule de collaboration entre les hommes de médias et les forces de défense et de sécurité. Organisée par le Centre National de Presse Norbert Zongo , « cette activité se veut un cadre d’apprentissage mutuelle entre hommes de médias et hommes de tenue, un exercice de connaissance de soi et d’ouverture à l’autre », a déclaré Sidiki Dramé, membre du comité de pilotage du CNPZ. Elle s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet conduit par le Centre et Particip dénommé « droits humains et cohésion sociale ». La mission étant la mise en œuvre des cadres de dialogue et de concertation entre FDS et journalistes dont le but ultime est de créer la confiance nécessaire à une coproduction de la sécurité.
Pour Sidiki Dramé, le renforcement de la collaboration entre les FDS, les médias et les citoyens devient crucial dans ce contexte de crise sécuritaire marqué par le développement du terrorisme. « La confiance entre ces parties prenantes est essentielle pour la gestion de la sécurité et les médias jouent un rôle fondamental par leur capacité et leur rôle d’information et d’éducation du public sur les questions de sécurité ». Mais force est de reconnaitre que des incompréhensions mutuelles et des préjugés mettent en mal cette collaboration d’où la tenue de ces échanges. Ces discussions ont été suivies d’une immersion dans une caserne militaire à savoir le dixième régiment de commandement d’appui et de soutien de Kaya et dans des organes de presse à savoir Radio manegda et Sanmatenga TV.
Le lieutenant de police Yancora Babaké apprécie cette initiative qui, pour lui, est une occasion de toucher du doigt les réalités du travail journalistique et partager également leur vision pour une meilleure collaboration. Au sortir de cette activité, les hommes de tenue ont compris que les journalistes partagent avec eux la même quête à savoir la protection des civils même si dans la pratique les moyens diffèrent. « Le journaliste n’est pas là pour nuire aux activités des FDS et vice-versa. Nous avons donc compris grâce à cette rencontre que nous devons travailler ensemble » a déclaré l’officier de police.
Pour Boureima Kindo, journaliste aux journal Le Pays, cet atelier a permis aux deux entités de découvrir le milieu de l’autre. « Nous nous sommes parler sans filtre et chacun a eu à dire ce qu’il pense de l’autre. Au sortir de ces deux jours d’atelier et d’immersion, nous pensons avoir abouti à quelque chose de probant qui puisse permettre à chacun d’aller de l’avant et d’atteindre son objectif d’intérêt général ».
Le Centre de Presse Norbert Zongo, par la voix de son chargé de programme, Boukari Ouoba, a traduit toute sa satisfaction au terme de ces travaux. Ces deux jours d’échanges ont abouti à l’adoption d’un protocole de bonne collaboration entre FDS et journalistes qui à long terme pourra laisser place à une charte.

S. Mariam Maïga