Accueil > Menu 2 > Economie > CES : un atelier international des conseillers pour trouver des solutions (...)

CES : un atelier international des conseillers pour trouver des solutions aux problèmes de gouvernance gouvernance économique, sociale, culturelle et environnementale

jeudi 17 mars 2016


L’atelier international de renforcement des capacités des conseils économiques et sociaux a ouvert ses portes le jeudi 17 mars 2016 à Ouagadougou. C’était sous le haut patronage du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré qui a procédé à l’ouverture.

Par Thierry KABORE

«  Notre monde subit de nos jours des mutations multiformes qui imposent une recomposition des registres de la gouvernance sur lesquels il était jusque-là fondé ». Ce sont les propos du président du Conseil économique et social (CES) Moïse Napon pour justifier ce séminaire qui va regrouper 48 heures durant les membres des Conseils économiques et sociaux issus de la francophonie. Il estime que tout se passe comme si l’on ne pouvait guère obtenir qu’un équilibre précaire constamment menacé par des contradictions nouvelles qui réapparaissent et provoquent des crises plus ou moins profondes. Il impute cette situation à la concurrence mondiale, à l’utilisation croissante des technologies de l’information, à l’accroissement de la productivité, et au réajustement des valeurs humaines et sociales. Egalement, la mondialisation, l’exclusion, le multiculturalisme et l’affirmation ethnique, la gouvernance, l’écologie, la science et la technologie sont notamment les processus qui entraînent les transformations sociales dans les sociétés et qui posent sans cesse de nouveaux défis aux populations comme aux décideurs, d’après lui. Dr. Moïse Napon pense que ces mutations se constatent à travers plusieurs formes qui agissent en profondeur sur les sociétés aux niveaux socio-économique, politique, environnemental, culturel etc. Dans de telles circonstances, a-t-il souligné, la consolidation et la réforme des mécanismes de représentation en l’occurrence les organes consultatifs tels que les Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires (CES/IS), s’avèrent nécessaires en vue d’apporter une réponse à cette aspiration légitime de participation dans un cadre démocratique et améliorer leur contribution au développement durable. Il a ici le soutien total du président du Faso qui a procédé à l’ouverture du séminaire. Selon lui, en abordant la question des réformes à apporter au niveau des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires pour plus d’efficacité dans leur élan d’accompagner les exécutifs nationaux, l’union au sein de laquelle ils se sont regroupés s’inscrit dans une dynamique de réflexion prospective pour la promotion d’un développement holistique des Etats.
Pour le président du Faso estime, au-delà des spécificités des institutions consultatives dans les différents pays, et organismes internationaux à travers le monde, la présente rencontre de Ouagadougou, doit fournir des bases de données susceptibles d’éclairer les différents décideurs sur les difficultés communes et les solutions possibles à apporter dans l’action des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires. Pour cela, « Il vous appartient de travailler à inspirer la confiance nécessaire par la qualité et la pertinence des conclusions des travaux de vos institutions respectives » a-t-il souligné.

Le patron du CES Moïse Napon est revenu sur les attributions de l’institution dont il a la charge à l’instar des autres de l’espace francophone qui sont : conseiller par ses études, avis et recommandations le gouvernement pour l’élaboration, la conduite et l’évaluation des politiques publiques en matière économique, sociale et culturelle et environnementale. Il a alors confirmé qu’en dépit des acquis engrangés, la plupart des CES/IS rencontrent toujours d’énormes difficultés sur divers plans pour leur meilleure participation au développement durable. C’est ce qui justifie selon lui, l’organisation du présent séminaire par l’UCESIF au profit de ses membres sur le thème « face aux mutations sociales, quelles réformes pour une meilleure participation des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires au développement durable ? ». Avant de terminer, il a rappelé l’objectif général du séminaire qui est de proposer des réformes pour l’adaptation des CES/IS à l’évolution socio-économique et politique des pays.
De façon spécifique, les participants à l’atelier vont dans un premier temps dresser l’état des lieux du fonctionnement des CES/IS. Ensuite, ils identifieront de nouvelles actions pour améliorer la contribution des CES/IS à la promotion de la démocratie et au développement socio-économique. Enfin, ils vont formuler des recommandations pour une meilleure contribution des CES/IS à la gouvernance économique, sociale culturelle et environnementale.