Créé depuis le 27 mars 1983 sous la direction de Maître Halidou Ouédraogo, le Syndicat Autonome des Magistrats Burkinabè (SAMAB) a tenu son 11e congrès ce vendredi 3 juin 2016 sous le signe de l’unité et de l’indépendance de la justice. A l’ouverture du congrès, des attestations de reconnaissance ont été remises aux anciens secrétaires généraux du syndicat pour le travail abattu.

« Unité syndicale et renforcement de l’indépendance de la magistrature : bilan et perspectives » ; c’est sous ce thème qu’est placé le 11e congrès du Syndicat Autonome des Magistrats Burkinabè (SAMAB). Réunis ce vendredi 3 juin dans la salle d’audience de la Cour de Cassation, les acteurs de la magistrature burkinabè se disent « prêts à se battre quel que soit le prix à payer » pour une véritable indépendance de la justice. Selon le Secrétaire Général du SAMAB, Kaboré Antoine, « une seule chose doit guider les magistrats à savoir la foi en un avenir radieux de la magistrature burkinabè, de la justice pour une véritable démocratie au Burkina Faso ».
Ce 11e congrès du syndicat des magistrats se tient dans un contexte marqué par une crise sécuritaire, entrainant d’autres crises multiformes affectant ainsi le système judiciaire dans son ensemble. Aussi, le fonctionnement normal des institutions au pays « des Hommes Intègres » reste un défi à relever. C’est sans doute la raison pour laquelle, à l’occasion de ce congrès, l’ordre des avocats du barreau formule le souhait que les réflexions « concourent à l’unité, à la vraie justice ». Ce qui sous-entend que la justice ne doit plus se laisser influencer par les forces extérieures. C’est également le vœu du ministère de la justice qui a profité de l’occasion pour inciter le SAMAB à œuvrer de sorte à aller vers l’indépendance « totale » de la justice.

Sidnooma Delaforce Ouédraogo