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LUTTE CONTRE LES INEGALITES BASEES SUR LE GENRE : « la question du genre est une question de justice sociale », selon la secrétaire d’Etat Yvette Dembélé

mardi 23 août 2016


La question de la lutte contre les inégalités basées sur le genre est au centre des échanges du 23 au 25 août 2016 à Ouagadougou. Durant trois (03) jours, les membres du caucus genre du parlement burkinabè plancheront sur le thème : « Analyse genre des politiques publiques ».

Pendant les travaux, les parlementaires seront emmenés à interroger les textes, les politiques sur les discriminations de fait qui existent et leur impact sur le développement des différentes couches de la population. Pour ce faire, selon le formateur Boureima Salouka, les participants passeront en revue l’approche conceptuelle sur la notion du genre, les théories du développement, les outils d’analyse genre de politique publique et enfin, « le plus gros boulot », pour reprendre les termes du formateur, reste l’examen du plan d’action du caucus genre de l’hémicycle.
La secrétaire d’Etat, chargée des affaires sociales, des personnes vivant avec un handicap et de la lutte contre l’exclusion, Yvette Dembélé, se fait une appréhension particulière du concept genre. « Souvent le concept genre a été assimilé exclusivement à la prise en compte des femmes. Alors qu’il prend en compte les statuts, les relations, les rôles, les responsabilités des hommes et des femmes, déterminés et attribués par la société selon des normes, des interdits culturels et traditionnels, des croyances religieuses », a-t-elle signifié. La secrétaire d’Etat va plus loin en précisant que « la question du genre dépasse de simples questions de rapports entre hommes et femmes, ou de pensée conflictuelle qui se résume en une lutte ou une opposition entre les hommes et les femmes. C’est une question de justice sociale qui invite tous les acteurs de conception, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques à s’assurer que les hommes et les femmes, les personnes vulnérables, ont les mêmes chances et les mêmes opportunités pour participer aux activités et à la prise de décision et bénéficient de façon équitable des fruits de la croissance », a ajouté Yvette Dembélé.

Le premier vice-président de l’Assemblée Nationale, Maître Bénéwendé Stanislas Sankara, ne dit pas le contraire lorsqu’il soutient que « la prise en compte effective de l’égalité de genre est un facteur déterminant dans le développement global, en ce sens que les disparités affectent fortement tous les secteurs du développement ».

Sidnooma Delaforce Ouédraogo
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