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CRISE A LA CAMEG : le Conseil d’administration s’insurge contre le ministre de la santé

vendredi 26 août 2016


Les responsables de la Centrale d’Achat des médicaments Essentiels et Génériques et des consommables médicaux (CAMEG) étaient face à la presse ce vendredi 26 août 2016 pour, une fois de plus, déplorer la situation qui prévaut au sein de la structure ces derniers temps. Cette fois, c’est l’immixtion du ministère de la santé Smaïla Ouédraogo dans les affaires internes de la structure qui est pointée du doigt.

Le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la Centrale d’Achat des médicaments Essentiels et Génériques et des consommables médicaux (CAMEG), présidé par le Dr Bokar Kouyaté, a saisi la justice contre son remplacement par un nouveau conseil opéré par le ministre de la santé. Le commissaire du gouvernement a jugé la requête du Président du Conseil d’Administration fondée et demande le sursis à exécution de la décision du ministre. Ainsi, lors d’un point de presse animé ce vendredi 26 août 2016, l’avocat en charge du dossier de la CAMEG, Jean Charles Tougouma, accuse le ministère de la santé d’être à la base de la crise qui prévaut au sein de la CAMEG.

Dans une déclaration publiée la veille par TOUTE INFO, la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) avait déjà dénoncé l’intention du Ministre de la santé, Smaïla OUEDRAOGO, de « mettre fin au contrat du Directeur Général de la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques (CAMEG) en vue de nommer à sa place

quelqu’un à sa convenance ». L’avocat, Maître Jean Charles Tougouma, renchérit pour sa part qu’il est reproché au ministre de la santé de s’opposer à la décision du Conseil d’Administration pour le renouvellement du mandat du Directeur Général de la CAMEG. Toujours selon lui, il n’appartient pas au ministre de designer un DG pour la structure qui n’est rien d’autre qu’une association. « Dans la situation présente, le ministre devient le premier responsable dirigent de l’association qui a désormais deux (02) PCA et deux (02) récépissés. Ce qui n’est pas normal », a-t-il déploré, avant d’ajouter que « c’est la raison pour laquelle la CAMEG a déposé un recours d’annulation pour excès de pouvoir et contre le remplacement des administrateurs ».

Au finish, l’avocat rassure le personnel que la CAMEG se réserve le droit de manifester et de demander l’accompagnement des autres associations si le ministre va à l’encontre de la décision de justice.

Noufou Ouédraogo