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RENCONTRE AVEC LES FAMILLES DES MARTYRS : Le président du Faso promet le respect des engagements pris sous la Transition

lundi 31 octobre 2016


Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a rencontré les familles des martyrs de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 ainsi que les blessés de ces deux évènements le dimanche 30 octobre 2016 à la présidence. Cette rencontre a été l’occasion pour le chef de l’Etat de réaffirmer son engagement pour mener à terme les dossiers liés à ces deux évènements.

La résolution des dossiers liés à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, fait partie des priorités du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et cela lui tient à cœur. C’est pour montrer cette détermination, qu’il a tenu à rencontrer les familles des martyrs et les blessés ce dimanche 30 octobre 2016. Et pour l’occasion les échanges ont été francs et directes entre les différentes

parties. Le président du Faso a dans son allocution salué la mémoire des martyrs avant de rassurer les familles des victimes qu’elles ne seront pas abandonnées à leur sort et que les engagements pris sous la Transition seront respectés. Déjà, il a rappelé à ses invités que cinq blessés ont été évacués en Tunisie pour recevoir des soins tout en reconnaissant que le nombre des blessés dépasse ces cinq. S’il se dit conscient de la douleur des autres, qui attendent aujourd’hui recevoir des soins appropriés, il leur a fait une annonce qui ne peut que les plaire. En effet, le président du Faso a annoncé que l’Etat burkinabè a pris l’engagement de faire en sorte que tous ceux qui nécessitent des soins les plus spécialisés soient pris en charge, et pour cela, il est en discussion avec les spécialistes tunisiens pour qu’une équipe médicale soit dépêchée à Ouagadougou pour procéder aux différentes interventions.
Si Roch Marc Kaboré est attaché à la réconciliation nationale, il estime que cela passera par la justice. Il a insisté sur la nécessité que justice soit rendue à ces fils et filles tombés lors de l’insurrection populaire et du putsch manqué. D’après lui, « Aucune somme ne peut ramener un individu décédé à la vie » ; par conséquent, « la vigilance est de mise pour que pour que justice soit rendue » a-t-il indiqué. Décidé à faire triompher la justice, il déclare : « Quel que soit Alpha, justice sera rendue »

La parole aux insurgés

Si les associations des blessés, les parents des martyrs ont tour à tour salué les efforts du gouvernement, ils ont également soulevé des préoccupations dont la majeure partie est en cours de traitement si on en croit le chef de l’Etat. Mis à part les questions liées à la justice, ils ont évoqué le problème de l’emploi, de soins etc. En effet selon le président de l’association des blessés ABIP-BF Franck Sya, aujourd’hui 129 blessés sur 439, sont attentes d’être soignés. Il a alors invité le président du Faso à se pencher sur leur situation. Si des insurgés décorés se sont plaints sur le fait qu’après leur décoration ils sont sans emploi, le premier responsable des Burkinabè leur a fait comprendre que le fait d’être décoré ne donne pas droit à un emploi. D’après lui, la décoration est un signe de reconnaissance pour service rendu à la Nation. Durant les interventions des uns et des autres, le manque de solidarité entre les associations s’est fait sentir. Dans sa veste de conseiller, le président du Faso a invité les différentes associations à se regrouper, et lutter en coordination. « C’est en cela que votre voix peut porter loin » a-t-il souligné. Il leur a également demandé de poser les préoccupations avec objectivité car cela va de leur intérêt a-t-il relevé. Avant de mettre fin aux échanges, il a annoncé la création d’un fond social pour la prise en charge des orphelins des évènements jusqu’à leur maturité. En ce qui concerne les blessés, il a promis d’œuvrer pour que dans les jours futurs, ils arrivent à se prendre en charge et ne plus être sous assistance permanente.

Thierry KABORE TOUTE INFO, Quotidien burkinabè en ligne