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LUTTE CONTRE L’INSECURITE : Simon Compaoré met l’accent sur les structures locales de sécurité

vendredi 4 novembre 2016


L’incivisme et l’organisation de la police de proximité étaient au cœur d’échanges entre le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI) Simon Compaoré et les hommes de médias le jeudi 3 novembre 2016 à Ouagadougou.

La lutte contre l’incivisme, le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI) Simon Compaoré en fait une priorité. Pour cela, les agents de sécurité qui sont sous son autorité mènent des opérations au quotidien. Ces opérations menées dans la ville de Ouagadougou au cours de la période couvrant les mois de juillet, août, septembre et la première quinzaine du mois d’octobre 2016, ont permis non seulement la mise en fourrière de 10 958 engins à deux et trois roues et de 266 véhicules ; mais aussi la saisie de 1 110 cartes grises et de 1 195 permis de conduire selon le bilan fait par le ministre en charge la sécurité intérieure. Il estime qu’elles ont également permis le déferrement au parquet de 12 individus et la condamnation de neuf d’entre eux, à des peines d’emprisonnement allant de 2 à 12 mois.
La note positive des ces opérations spéciales est constituée aux dires de Simon Compaoré de la diminution du nombre et de la gravité des accidents de la circulation routière urbaine ; de l’encaissement au profit des budgets de l’Etat et des collectivités territoriales de 101 628 000 francs CFA ; et de plus de respect par les usagers des prescriptions du code de la route. C’est fort de ce bilan que le principal conférencier du jour juge positif qu’il estime qu’il est nécessaire de poursuivre les opérations et les étendre à toutes les localités pourvues de service de sécurité. Il estime également qu’il est important de persévérer dans les sanctions, dont le caractère dissuasif a produit l’effet positif constaté.

La police de proximité une initiative efficace dans la lutte contre l’insécurité

Tout comme la lutte contre l’incivisme Simon Compaoré a fait de l’insécurité une priorité. Et pour la gagner, le ministre a décidé de la création de la police de proximité. Elle prendra en compte les initiatives des populations qui participent efficacement à la prévention de l’insécurité et d’autre part de corriger les insuffisances constatées dans la mise en place et le fonctionnement des comités locaux de sécurité (CLS) selon le ministre de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure. La création, l’organisation et le fonctionnement desdites initiatives se feront sans l’implication de l’Etat et par conséquent, elles ne reçoivent aucun subside public. Le but recherché est de leur faire comprendre qu’il s’agit du bénévolat selon le ministre en charge de la sécurité intérieure. « Leurs actions peuvent cependant faire l’objet de distinction honorifique, de félicitation ou autres récompenses », a-t-il relevé.
Il estime qu’à travers la relecture du décret N°2005-245/PRES/PM/SECU/DEF/MATD/MJ/MFB/MPDH du 12 mai 2005, portant création, composition, attribution et fonctionnement de comités locaux de sécurité, la possibilité est donnée à chaque village et à chaque secteur de créer une association pour la prévention de l’insécurité. Il s’agit des structures communautaires locales de sécurité (SCLS) a-t-il indiqué. Selon ses explications, les SCLS ont un rôle de veille sécuritaire, de renseignement et aussi d’interpellation des auteurs d’infractions commises en flagrant-délit. Si leur création, leur organisation, etc. se font sans l’implication de l’Etat, le patron du MATDSI rappelle qu’elles travaillent sous le suivi, les conseils et le contrôle des brigades territoriales de gendarmeries et des commissariats de polices territorialement compétents ; auxquels elles rendent comptent de leurs actions et qui en retour leur apportent le concours et l’assistance nécessaires dans leurs activités. Elles sont soumises à des contraintes dans leurs activités, notamment l’interdiction de certains actes et comportements de la part de leurs membres pouvant porter atteinte aux droits humains. Si au niveau communal, provincial et régional, les structures créées sont respectivement sous la supervision du maire, du Haut-commissaire et du gouverneur qui nomme un conseiller technique en qualité de point focal, la direction générale de la sécurité intérieure du MATDSI à travers la direction de la police de proximité est le répondant central du processus de participation des populations à la mise en œuvre de ladite police, a souligné Simon Compaoré.

Thierry KABORE
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