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IMPLANTATION DE KOGLWEOGO DANS LES HAUTS-BASSINS : Simon Compaoré met en garde Boukary Kaboré dit le lion

mercredi 4 janvier 2017


Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI) Simon Compaoré était face à la presse ce mercredi 4 janvier 2017 à Ouagadougou. Il a présenté le bilan de ses 12 mois passés à la tête du département ministériel dont il a la charge.

C’est un air satisfait que le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré a affiché devant la presse au moment de présenter le bilan de ses 12 mois passés à la tête du département ministériel dont il a la charge, ce mercredi 4 janvier 2017. A l’en croire, c’est 68% du programme présidentiel confié à son ministère qui a été exécuté. Il évalue également l’exécution du programme global de son département à 72%. C’est donc sans surprise qu’il a félicité ses collaborateurs qui l’ont accompagné durant les 365 jours passés à la tête du MATDSI. Afin d’étayer par des preuves, les chiffres avancés, Simon Compaoré a confié qu’en ce qui concerne le secteur de l’administration territoriale, des travaux tels que : le bornage de la frontière Burkina-Niger, l’obtention d’un financement de 20 milliards de francs CFA dans le cadre du programme d’appui à la gestion intégrée des espaces frontaliers pour une durée de 4ans, l’organisation avec succès du Hadj 2016 et de la commémoration de la fête nationale du 11décembre à Kaya ont été effectués. En ce qui concerne la sécurité, le patron du MATDSI a relevé que dans le cadre des secours d’urgence, les sapeurs pompiers ont effectué à la date du 20 décembre 2016 ; 24 964. L’adoption d’un décret portant définition des modalités de participation des populations à la mise en œuvre de la police de proximité, la signature d’une convention de financement d’un montant de 3miliards de FCFA avec la délégation de l’union européenne pour la mise en œuvre du projet d’appui à la sécurité intérieure du Burkina Faso, la lutte contre l’utilisation des pétards pendant les fêtes de fin d’année, le renforcement de la lutte contre le terrorisme, etc. sont également à son actif a-t-il souligné.
Pour ce qui est du bilan des attaques terroristes, le chef du MATDSI a promis organiser une conférence de presse la semaine prochaine afin de s’étaler là-dessus.

Des insuffisances qui ne sont pas à négligées

Si le ministre en charge de l’administration territoriale et de la sécurité intérieure s’est félicité des acquis engrangés durant les 12 mois passés à la tête de ce département ministériel, il reconnait cependant des insuffisances qu’il juge non négligeable. Il a fait cas de l’insuffisance des moyens financiers, des ressources humaines, et des attaques terroristes dont est victime le pays depuis sa prise de fonction. Afin de corriger lesdites insuffisances et faire mieux au cours de cette année 2017, l’ex-maire de la ville de Ouagadougou prévoit entre autre : le renforcement des moyens d’actions par des dotations spécifiques pour les forces de défense et de sécurité dans les zones frontalières, l’accroissement du nombre de services de défense et de sécurité dans les zones frontalières, l’établissement des relations formelles de coopération avec les forces de défense et de sécurité des pays frontaliers, l’adoption d’un projet de loi portant création d’une fonction publique territoriale, etc.

Les Koglwéogos ont intérêt à se calmer dans les Hauts-Bassins

Il faut dire que cette rencontre avec les hommes de médias ne s’est pas simplement limitée à la seule présentation du bilan. En effet le principal conférencier a été invité à se prononcer sur d’autres questions. L’une d’entre elles fut son probable remplacement à la tête de la sécurité. A cette question, Simon Compaoré répond : « Je ne serai jamais malheureux si je ne suis plus ministre. C’est le président du Faso qui m’a fait porter un pantalon qu’il juge être de ma taille. S’il juge aujourd’hui qu’il est plus grand que moi et qu’il faut le couper où est le problème ? ».
En ce qui concerne le cas des groupes d’autodéfense communément appelés les Koglwéogos qui cherchent à s’installer dans les Hauts Bassins malgré la désapprobation de la population, le ministre a été très clair. Il a estimé « qu’on ne force pas les gens pour mettre en place une association ». D’après lui, chaque population à ses habitudes qu’il faut respecter. A l’endroit des individus récalcitrants, il n’a pas mâché ses mots : « J’ai donné des instructions aux forces de l’ordre de troubler ceux qui veulent troubler l’ordre ». Et à Boukary Kaboré dit le lion le message est également clair : « Nul n’est au-dessus de la loi. Que Boukary fut-il lion ou quoi que ce soit, il est obligé de respecter la loi sinon, nous serons obligés de faire le nécessaire ».

Thierry Kaboré

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