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ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA : les parlementaires français appelés à assumer leurs responsabilités

mercredi 1er février 2017


Ceci est un communiqué du Réseau International « Justice pour Thomas Sankara, justice pour l’Afrique »


Ce serait sans doute une demi-finale aux allures de revanche pour les Etalons du Burkina Faso ce mercredi 1er février face aux Pharaons d’Egypte. En effet, le Onze national s’était incliné en ½ devant les Egyptiens (0-2) lors de la CAN 98 (jouée au Burkina Faso). Cela fait dix-neuf (19) ans que cette raclée demeure toujours dans l’esprit du 12ème homme burkinabé. L’occasion faisant le larron, l’histoire a voulu que ces deux formations se croisent à nouveau dans les mêmes circonstances (demi-finale). Pour l’instant, l’heure est aux derniers réglages au sein de ces deux équipes. Le sélectionneur des Etalons, Paulo Duarte on se rappelle en quarts de finale contre les Aigles de Carthage de la Tunisie, le samedi 28 janvier dernier avait déjoué les pronostics de la tête pensante (Henry Kasperszac) de cette équipe en laissant sur le banc de touche au cours de la première de jeu Alain Traoré et Aristide Bancé en lieu et place de Ibrahim Blati Touré et Cyrille Barros Bayala , un système qui avait d’ailleurs marcher et à permis aux « nôtres » de l’emporter par le score de 2 buts à 0. Mais, contre l’Egypte, quel système de jeu le technicien portugais mettra en place ? Attendons de voir. Du côté des Pharaons, l’un des éléments qui pourrait faire mal à l’équipe burkinabè est le sociétaire de l’AS Roma, le virevoltent Mohamed Sala. Notons également que cette formation dispose d’une bonne organisation défensive car elle n’a toujours pas encaissé depuis le début de la compétition le moindre but.
Aziz Tiendrébeogo

Monsieur, Madame le (la) Député (e), le (la) Sénateur (trice)
Le juge d’instruction burkinabè François Yaméogo chargé de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara a lancé une commission rogatoire et demandé la levée du secret défense en France en octobre 2016.

Nous nous permettons donc une nouvelle fois d’attirer votre attention sur les difficultés rencontrées en France pour collaborer à la recherche de la vérité dans cette affaire, bien que trente ans se soient écoulés depuis les faits.

Lors des deux dernières législatures, plusieurs députés français ont en effet demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire, se faisant ainsi le relais d’une demande émanant de députés du Burkina Faso. (Voir la dernière en date à http://www.assemblee-nationale.fr/1...)

M. Bartolone a répondu par la négative le 7 juillet 2015, sous prétexte que cette affaire ne concernerait que la justice burkinabé.
(Voir http://thomassankara.net/le-preside... )

Désormais, c’est la justice burkinabè elle-même qui est à l’origine de la procédure en direction de la France. Une réponse négative à la requête du juge François Yaméogo serait un mauvais signal envoyé en direction des pays africains et de leur jeunesse pour laquelle Thomas Sankara est désormais la référence, mais aussi vis-à-vis de la population française qui est en droit de savoir quel rôle a pu jouer la France par le passé.

Il est donc fondamental que notre pays assume ses responsabilités dans cette affaire. Il en va de sa crédibilité dans la recherche de la justice et de la vérité, mais aussi de la nécessité d’assumer son passé afin de pouvoir engager avec l’Afrique des relations nouvelles sur la base du respect mutuel.
La France doit accepter la mise en place de cette commission rogatoire et la levée du secret défense – en dépit de ou bien justement en raison de sa supposée implication. Une pétition rédigée en ce sens a déjà rassemblé près de 6000 signatures ( Voir à http://www.thomassankara.net/petiti...).

Nous espérons donc vivement qu’à votre tour, vous saurez trouver les moyens, en tant que député (e), d’intervenir et de soutenir la demande du juge François Yaméogo.

Veuillez agréer, Madame la Députée, Monsieur le député, l’assurance de notre considération respectueuse.

Pour le réseau international "Justice pour Thomas Sankara justice pour l’Afrique"

Bruno Jaffré et Jacques Casamarta

Contact : mailto:contactjusticepoursankara@gm...