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Meurtre du commissaire Ousmane Ramdé : les présumés auteurs dans les mains de la police

dimanche 11 juin 2017


Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) a convié les hommes de média à une conférence de presse le samedi 10 juin 2017 à Ouagadougou. Elle leur a présenté l’un des assassins présumés impliqué non seulement dans le meurtre du commissaire de police Ousmane Ramdé dans la nuit du 12 au 13 mai 2017 mais aussi dans des agressions à travers la ville de Ouagadougou et d’autres villes du Burkina Faso.

Sidiki Congo et Issa Sawadogo, seraient les agresseurs du défunt commissaire de police Ousmane Ramdé, mortellement atteint d’une balle dans la nuit du 12 au 13 mai 2017. A la suite d’une enquête minutieuse menée conjointement par une équipe spéciale composée des éléments de la brigade de recherches et d’intervention dudit service, des éléments des brigades de recherches du commissariat central de police de la ville de Ouagadougou, et du commissariat de police de l’arrondissement de Baskuy, les forces de sécurité ont procédé au démantèlement d’un réseau de malfrats

spécialisés dans les vols à mains armées a confié le commissaire principal de police par ailleurs chef de service régional de la police judiciaire de Ouagadougou Bonswindé Sankara. Si on l’en croit, les investigations menées par ladite équipe ont permis d’identifier les présumés auteurs de ce crapuleux forfait selon ses mots, qui se nommeraient Issa Sawadogo et Sidiki Congo. Le premier interpellé avouera le crime sous prétexte que c’est l’engin du commissaire de police défunt qui était visé et non l’individu. Le second ne témoignera jamais car lors de son interpellation, il sera atteint par une balle mortelle à la suite d’une longue course-poursuite a souligné le commissaire principal. Il a rappelé qu’il s’agit d’un duo de malfrats très bien connu des services de la police comme des bandits de grands chemins sévissant dans la ville de Ouagadougou ainsi que d’autres villes.

Comment opèrent les malfrats

Selon le récit fait par le principal conférencier du jour, les agresseurs sont tous armés de pistolets automatiques. Ils procèdent par filature leurs victimes généralement tard dans la nuit ; et très souvent celles qui ont des motocyclettes de grande valeur. A la faveur d’une rue isolée ou d’une ruelle mal éclairée, ils passent à l’acte. Ils tiennent en respect leurs victimes, en les assommant à l’aide d’armes blanches, ou en faisant usage de leurs armes à feu selon le degré de résistance de ces dernières avant de les dépouiller de leurs biens en plus de la motocyclette.
Les biens saisis lors de leur interpellation
Si on en croit le chef de service régional de la police judiciaire de Ouagadougou Bonswindé Sankara, la bande mis hors état de nuire a de nombreuses agressions à son actif, et elle n’hésite pas à agresser mortellement pour venir à ses fins. Lors de la perquisition, les forces de sécurité ont saisi en la possession des deux présumés coupables neuf vélomoteurs, deux pistolets automatiques, 11 puces des différents réseaux de téléphonies mobiles, un lot d’amulettes et de gris-gris, et un canif. Pour ce qui est des engins à deux roues volées, le commissaire a indiqué qu’ils sont remis à des receleurs dont leur spécialité est de procéder à la falsification des numéros de séries et à l’établissement de fausses cartes grises avant d’être écoulés sur le marché. Les voleurs font pareil pour ce qui est des autres biens dérobés à leurs victimes a-t-il souligné. Le conférencier a rassuré que l’enquête est actuellement en cours et à la fin de celle-ci, tout individu qui sera interpellé par les forces de sécurité, sera conduit devant le procureur du Faso près du Tribunal de grandes instances (TGI) de Ouagadougou pour les suites judiciaires a-t-il relevé. Reconnaissant de l’apport non négligeable de la population dans la réussite de cette enquête, il n’a pas manqué de saluer tous ceux qui ont accepté collaborer avec ses éléments. Il a profité de l’occasion pour appeler la population à la collaboration. Il a rappelé les numéros verts qui sont 17 pour la police nationale, 16 pour la gendarmerie nationale et 1010 pour le CNVA.
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Thierry KABORE

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