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HAUT-COMMISSARIAT POUR LES REFUGIES : S.O.S pour Ibrahim Ouattara, un Ivoirien passé de l’exil à l’isolement en Turquie

lundi 3 juillet 2017


Ibrahim Ouattara, citoyen Ivoirien, a fui la guerre dans son pays depuis 2009 pour s’exiler en Turquie. Auparavant la famille Ouattara résidait à San Pedro, une ville située au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Pendant que la crise sévissait la famille Ouattara sera contrainte, « suite aux exactions des milices de Laurent Gbagbo », de quitter leur plantation de cacao pour le Nord natal. Ibrahim, lui, décide de s’échapper par la mer pour se retrouver, après 20 jours en bateau, dans la ville côtière d’Izmir en république Turque. Neuf (09) ans après, c’est toujours avec un cœur meurtri qu’il nous raconte ses déboires.

Six (06) mois après son débarquement aux larges des côtes d’Izmir en Turquie, Ibrahim Ouattara sera conduit par la police migratoire vers la ville satellite d’Eskişehir, un peu plus au centre, de peur qu’il ne s’échappe au contrôle policier. Il faut noter que les migrants passent parfois par la ville côtière d’Izmir, 3e métropole située à l’Ouest de la Turquie, pour rejoindre la Grèce voisine. Arrivé à Eskişehir avec la bénédiction de la police migratoire, Ibrahim se déclare aux services d’immigration du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) en vue de remplir les formalités d’obtention de l’asile. Après avoir expliqué les raisons de sa fuite lors d’une interview au HCR, il bénéficiera d’un statut de réfugié légal en Turquie.

Exil et vie de couple

Quelques temps après la normalisation de son statut de réfugié, les choses vont très vite changer pour Ibrahim Ouattara. « Dans mes promenades j’ai rencontré une fille du nom de Christelle Liliane Zode, également ivoirienne de nationalité comme moi qui a fui la crise pour se réfugier ici. Nous nous sommes fréquentés et notre amitié a abouti au mariage », confie-t-il. Le fruit du couple exilé sera une fille. Désormais Ibrahim et sa petite famille devront faire face à un nouveau challenge car selon les textes régissant le statut des réfugiés et des migrants, ces derniers n’ont pas officiellement droit à l’emploi. La situation commence alors à se complexifier. « Le HCR n’a pratiquement rien fait pour nous secourir. Alors que selon les conventions internationales les réfugiés ont droit à une prise en charge », s’indigne-t-il.
Il était donc difficile pour lui de prendre en charge sa petite famille. Toute chose qui a plongé la famille Ouattara dans une dépression sans précédente. « Ne pouvant plus supporter la détresse ma femme a fui avec ma fille de trois (03) ans pour aller se détendre à Istanbul [NDLR : la capitale économique et la plus grande ville d’affaire du pays]. Et j’apprends peu de temps après son départ qu’un inconnu l’aurait aidée à traverser l’océan pour la Grèce, la Hongrie puis l’Allemagne comme destination finale », souligne-t-il avec beaucoup d’amertume. Jusqu’aujourd’hui Ibrahim restera sans nouvelles de son épouse Christelle et de sa fille Victorine, disparues avec des inconnus.

Comment les choses ont-elles évolué par la suite ?

Du côté du HCR c’est le statu quo, rien n’a bougé en faveur de Ibrahim malgré son statut de réfugié légal. La crise syrienne viendra envenimer la situation avec son flot de migrants, plongeant ainsi ‘’le cas Ibrahim’’ dans l’oubli. Pour survivre, Ibrahim sollicitera les aides des frères africains vivant à Eskişehir. Il aura également le soutien de certains Turcs qui lui demandent de petits services quotidiens en échange de quelques modiques sommes d’argent.
Aujourd’hui Ibrahim pointe du doigt les représentants du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) qui, selon lui, seraient à la base de sa déchéance. Du haut de ses 42 ans, Ibrahim ne sait plus où mettre la tête. « Cela fait maintenant neuf (09) ans que nous détenons les papiers de réfugiés sans pour autant avoir un statut clair. Il faut qu’on nous clarifie notre situation et ne pas toujours mettre la priorité sur les Syriens et Iraquiens qui sont venus après nous. A mon âge il faudrait que je puisse me construire une vie ! », Déplore-t-il.
Néanmoins, le quadragénaire nourrit toujours l’espoir de retrouver son épouse Christelle et sa fille Victorine pour recommencer une nouvelle vie. « Je demande pardon à ma femme si elle pense que je suis en faute. Tout mon espoir repose sur ma petite famille (ma femme et ma fille), et il faut que les services d’immigration fassent quelque chose allant dans le sens de nous réunir ».

Noufou Ouédraogo

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