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UPC : 13 députés quittent le groupe parlementaire

lundi 9 octobre 2017


Donner les raisons de la création du groupe parlementaire de l’Union pour progrès et le changement : renouveau démocratique (GP/UPC-RD), c’est le but de la conférence de presse initiée par les 13 députés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui forment ledit groupe. C’était ce dimanche 8 octobre 2017 à Ouagadougou.

C’est officiel l’Union pour le progrès et le changement (UPC) compte désormais deux groupes parlementaires au sein de l’hémicycle. Le nouveau s’appelle, le groupe parlementaire de l’Union pour progrès et le changement : renouveau démocratique (GP/UPC-RD). Ce qu’il faut retenir, c’est que ce second groupe qui a été créé le 4 octobre 2017, n’est pas né d’un consensus entre les parlementaires UPC ou entre les responsables du parti. Ce sont en effet 13 députés sur les 32 que compte le parti du Lion, qui ont décidé de se retirer du groupe parlementaire UPC tout en restant des députés UPC ; afin de créer un nouveau groupe parlementaire. Le président dudit groupe Daouda Simboro donne les raisons d’une telle décision : il s’agit de l’absence de liberté de penser et d’expression du député ; l’absence de liberté de vote du député conformément aux dispositions de l’article 85.3 de la Constitution ; l’absence d’équité dans le traitement des députés et parfois le manque d’égards pour certains. Il est catégorique, la création du GP/UPC-RD ne signifie ni la création d’un nouveau parti politique, ni une démission des 13 députés de l’UPC. « Nous sommes des députés de l’Union pour le progrès et le changement. L’UPC est, et reste notre parti » a-t-il soutenu. Il rassure également que ce nouveau groupe parlementaire n’a pas été créé contre le président de l’UPC Zéphirin Diabré. « Au contraire il sera le premier bénéficiaire de la création de ce nouveau groupe parlementaire » a-t-il soutenu une fois de plus. Il renchérit : « Notre action est salutaire aux actions de Zéphirin Diabré ». Afin d’expliquer leur décision, il estime que la démocratie est un processus qui exige une gestion basée sur la transparence, une vision commune, des principes et des valeurs communément acceptées, le tout résultant d’un consensus construit sur la dynamique du débat contradictoire. Cependant déplore-t-il, « de nos jours, nous vivons un déni de démocratie interne matérialisé par l’instauration de la pensée unique et du culte de la personnalité annihilant ainsi le droit de toute opinion contradictoire ». « C’est pour restaurer et instaurer cette manière de faire au sein de notre nouveau groupe parlementaire que nous avons pris la décision de nous tourner résolument vers ces valeurs de démocratie et de tolérance » a-t-il soutenu.

Une gestion du parti décriée par le groupe des 13

Si Daouda Simboro a rassuré les militants de l’UPC ainsi que les responsables de ce parti que la création du nouveau groupe parlementaire ne signifie pas la création d’un nouveau parti politique ou la démission de ses compagnons et lui, il n’a pas hésité à être critique envers les responsables. Il confie que c’est depuis l’élection présidentielle du 29 octobre 2015 que certains membres de la direction ont rompu avec la juste vision, les valeurs et les principes du parti. A l’en croire, ils se sont appropriés la mutuelle commune pour en faire un outil de leur propre épanouissement, de leur seul accomplissement de leur réalisation personnelle. Ses accusations ne s’arrêtent pas là. Il soutient également qu’ils ont verrouillé les instances du parti et ont décidé d’embrigader les députés élus du peuple burkinabè. Pour couronner le tout, il confie que ces derniers ont planifié une opération de destruction de ceux qui ont des points de vue contraires aux leurs.
Des menaces on passe à l’acte
Si depuis l’annonce de la création du nouveau groupe parlementaire, des rumeurs font état de menaces proférées envers certains députés, Daouda Simboro confirme. A l’en croire, des jeunes militants de l’UPC qui ont quitté le siège du parti se sont rendus à son domicile où ils ont menacé sa famille de même que celles d’autres députés dont leur domicile ont également été visités. Il confie que la journée du samedi 7 octobre 2017 a été pénible pour un des députés qui a vu son domicile saccagé par le groupe de jeunes. Si ledit groupe a commencé par des menaces et des intimidations, il est passé à l’acte une situation que déplore le député. Il a également confié que le même groupe a sommé les 13 députés de donner leur démission durant les prochaines 72 heures sous peine de regrets. Leur action semble ne pas intimider les élus du peuple. Ces propos du président du groupe : « aucune menace, aucune intimidation, aucune sanction ne peut, ne pourra nous empêcher de mener le combat salvateur pour la restauration, le retour aux fondamentaux de l’UPC », illustrent parfaitement nos propos. Si certains militants du parti en crise n’hésitent pas à déclarer que c’est grâce à la notoriété d’un responsable du parti dont le nom n’a pas été cité que les 13 députés ont été élus, Dr. Julien Couldiati l’un des 13 n’a pas manqué de leur répondre. « Si la notoriété de quelqu’un peut faire élire un député et que sa notoriété ne peut pas le faire élire au poste qu’il désire, il y a un problème » a-t-il martelé. Le vin est donc tiré et il faut le boire. Toute fois, les 13 députés restent ouverts au dialogue. Confirmation donnée par le président Daouda Simboro.
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Thierry KABORE

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