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Transition politique : La CNTR dénonce la politique du tout « exclusion »

jeudi 23 juillet 2015


La Coordination Nationale pour une Réussite de la Transition CNTR est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle appelle la politique de l’exclusion. Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 23 juillet 2015, Pascal Zaïda et ses camarades ont aussi condamné la mise en accusation des dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré.

D’entrée de jeu, le coordonnateur national de la coordination nationale pour une transition réussie (CNTR) Pascal Zaida, a tenu à saluer le verdict de la Cour de justice de la Commission de Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ayant remis en cause la loi électorale du 7 avril 2015 qui excluait certains membres de l’ex. régime des prochains scrutins électoraux. Selon lui, la CEDEAO a ordonné que le gouvernement lève tous les obstacles relatifs à la participation aux différents scrutins. Ainsi, pour les membres de la CNTR, au lieu d’une loi « d’exclusion », il appartient au peuple souverain de décider de qui ou non doit être exclu.
La mise en accusation de l’ex. président Blaise Compaoré et de ses anciens ministres par le Conseil national de la transition pour « haute trahison et tentative d’atteinte à la constitution » a été l’autre sujet sur lequel la CNTR s’est prononcée. Cette organisation de la société civile estime que la décision n’est ni légitime ni même légale puisque le quorum de quatre-cinquième nécessaire pour prendre une telle décision n’avait pas été atteint. De plus, cela constituerait une violation de l’article 168 de la Loi fondamentale qui garantit l’amnistie pour les anciens chefs-d’ Etat dont Blaise Compaoré. Ce qui, de l’avis de Pascal Zaïda, jette un discrédit sur le système judiciaire burkinabé.
Il déplore aussi le fait que l’opinion ne soit située sur le fond du problème entre le premier ministre Zida et ses anciens compagnons d’armes.
Soumana Loura