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Nomination du premier ministre Christophe Dabiré : L’opposition entre méfiance et scepticisme

mardi 22 janvier 2019


« La situation de chaos que vit actuellement notre pays ne peut pas se résumer à un simple changement de premier ministre ou de gouvernement. » A lancé l’opposition politique burkinabè lors de son traditionnel point de presse ce mardi 22 janvier à Ouagadougou. Face aux hommes et femmes de medias ,Aristide Ouédraogo du FPR (Front Populaire pour le Renouveau) et Mamoudou Hama Dicko de la NAFA(Nouvelle Alliance du Faso) se sont prononcés entre autre sur la nomination du premier ministre, celle du chef d’Etat général des armées et la situation sécuritaire marquée par des attaques et des actes de vandalisme remettant en cause l’autorité de l’Etat .

Le ton est donné, le chef de file de l’opposition prend acte de la nomination du premier ministre Joseph Marie Christophe Dabiré. « L’opposition n’a pas de jugement à porter sur la personne de M. Dabiré » a d’abord expliqué Mamoudou Dicko président de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA). Pour lui, cette nomination relève des prérogatives constitutionnelles du président du Faso. Cependant, il fait remarquer que le pouvoir du MPP quand bien même vilipendant le CDP n’a pu mieux faire que de dénicher un imminent cadre de cet ancien régime. Sur les capacités du nouveau premier ministre à relever les défis qui font face au pays notamment l’épineuse question des attaque terroristes, l’opposition se montre plus sceptique. « La situation de chaos que vit actuellement notre pays ne peut pas se résumer en un simple changement de premier ministre ou de gouvernement » . Toujours selon Mamoudou Hama Dicko, le véritable problème du Burkina est dû à un manque de leadership du président Rock Marc Christian Kabore conduisant le pays à des ‘’heures sombres et un avenir hypothéqué’’.

Commentant, les récents affrontements qui sont survenus à Orodara et à Nafona causant la mort de policiers et de personnes civiles, l’opposition politique, tout en condamnant ces incidents appelle les autorités et la justice à ébranler des procédures de poursuite pour tous les contrevenants. Aussi, les attaques terroristes et la nomination du nouveau chef d’état-major général des armées Moïse Minougou ont été passés en revue par les conférenciers. Si ceux-ci veulent voir ce dernier au pied du mur avant tout commentaire, les attaques terroristes et leurs corollaires de victimes dont la fermeture d’écoles passe mal pour l’opposition. Selon elle, citant la représentante de l’UNICEF Mme Anne Vincent, on estime à environ 1 000 écoles fermées et près de 100 000 élèves dans la rue. En tout état de cause, la démission de Paul Kaaba Thieba et la nomination de Christoph Dabiré s’annonce comme un tremplin de l’histoire sociopolitique du pays en proie à des ennemis jusque-là « injouables ». La donne au bénéfice du doute devrait changer pour un Burkina de quiétude et de paix .Notons que, cette conférence de l’opposition, première du genre de l’année 2019 a drainé un parterre de journalistes.

Alain Yaméogo