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Primature : Christophe Dabiré ou le savant dosage de Roch

mercredi 23 janvier 2019


Après la démission de Paul Kaba Thiéba qui n’aura pas surpris grand monde, nombre d’observateurs s’imaginaient qu’en lieu et place du profil de technocrate de ce dernier, le président du Faso opterait pour un politique en vue de faire face aux défis sécuritaires actuels mais aussi aux futures échéances électorales. En choisissant Christophe Joseph Marie Dabiré le président a sans doute voulu jouer sur les deux tableaux.

Lorsqu’il atterrissait en janvier 2016 à l’aéroport de Ouagadougou, Paul Kaba Thiéba avait pour lui un atout mais qui va se révéler insuffisant vu les défis sécuritaires qui vont se poser à lui : son expérience de haut-fonctionnaire à la BCEAO. A peine nommé, le (premier) Premier ministre de l’ère Kaboré fit face à une attaque d’ampleur en plein cœur de la capitale. Celle-ci sera par la suite suivie de plusieurs autres aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays plongeant le pays dans une insécurité sans précédent. Serait-ce l’unique ou la principale raison ? Toujours est-il que celui qui n’avait été choisi qu’après près d’un mois de tractations, aura à son compte peu de réussites. Autant dire la surprise, ce n’est pas tant sa démission mais la survenue tardive de celle-ci. D’autant que depuis quelques temps, des rumeurs faisaient état d’un départ imminent.
Le grand désavantage de Thiéba qui a tout de même dirigé trois(03) gouvernements successifs, aura été son faible ancrage politique. Il est un secret de polichinelle que pour beaucoup dans le sérail, il était sinon un intrus, du moins un militant de la dernière heure. De fait, il est connu de tous que le Premier ministre n’avait que très peu d’emprise sur certains ministres. Ce qui, à sa décharge, n’a pas été pour lui faciliter la tâche.

Quid de Christophe Dabiré ?

S’il n’est plus un homme politique de premier plan, Christophe Dabiré son successeur lui, est loin d’être un inconnu de la faune politique. Natif de Dissin dans le Sud-Ouest, Joseph Marie Christophe Metuorman Dabiré, fut ministre de la santé puis des enseignements secondaires et supérieurs, de la recherche scientifique (MESSRS), député aux mandats de 1997-2002 et de 2002-2007 (président de la commission Finances et Budget de cette législature).Autant dire qu’il répond au profil de « l’homme de terrain » que la présidence décrit pour expliquer son choix.L’économiste Dabiré a ensuite poursuivi sa carrière en tant que haut-fonctionnaire à l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(UEMOA) en tant que Commissaire pour le compte du Burkina Faso. Il était alors chargé du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération (DMRC). « Christophe » est aussi un militant du Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP). Alors que le navire Burkina vogue de plus en plus difficilement et que des échéances électorales sont en vue dans deux (02) ans, la question du choix de Dabiré peut être analysée de deux manières qui ne s’excluent pas forcément. Est-ce une volonté de la part du locataire de Kossyam d’aller vers l’union sacrée en formant un gouvernement national où est-ce une volonté de siphonner quelques caciques d’un CDP qui pour retrouver de l’aplomb ? L’avenir nous le dira. Les Burkinabè qui ont, dans leur majorité, salué la nomination du nouveau chef du gouvernement, eux n’attendent qu’à le voir au pied du mur. Même si de par son profil quelque hybride et la sagesse que ses 71 ans ont dû lui procurer, l’homme semble avoir le profil pour l’emploi.

S.A.L.