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Réformes au Ministère du commerce : le SYNAMICA dénonce une « suffisance » du ministre

mercredi 27 mars 2019


Les membres du Syndicat national des agents du ministère de l’industrie du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) ont décrié la gestion du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) par le premier responsable de ce département Harouna Kaboré. Ils ont également fait une analyse de la situation économique du pays. C’était ce mardi 26 mars 2019 lors d’un point de presse animé par le premier responsable du syndicat, le secrétaire général, Daouda Ouédraogo et ses camarades.

« Notre économie depuis les reformes hasardeuses du Programme d’ajustement structurel, peine à se faire une santé ». C’est le secrétaire général du bureau national du Syndicat national des agents du ministère de l’industrie du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA), Daouda Ouédraogo qui l’a annoncé ce mardi 26 mars 2019. A en croire ce dernier, le Burkina Faso ne se retrouve pas économiquement. Il justifie sa position en se basant sur les énormes difficultés d’écoulement des produits auxquelles certaines entreprises sont confrontées. Il évoque également une tendance déficitaire de la balance commerciale et le non-respect de la réglementation en matière de commerce. Selon le syndicaliste, ces problèmes trouvent en partie leur explication dans la faiblesse de la dotation budgétaire du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA).
Au regard de ce qui précède, il est impératif d’agir. C’est visiblement ce que tente de faire les premiers responsables dudit ministère. Cependant, il est évident que leurs actions ne rencontrent pas l’assentiment des membres du SYNAMICA surtout quand le premier responsable déclare : « les autorités au lieu de trouver des solutions idoines, ont entrepris des réformes qui risquent d’affaiblir la capacité du département à y apporter les solutions qui siéent ». Le premier à être pointé du doigt par ses agents, est le ministre en charge de ce département. Le SYNAMICA par la voix de son SG, l’accuse d’entreprendre des actions de duplication ou de délestage de certaines structures techniques de leurs attributions au profit souvent du privé et ce depuis sa prise de fonction. Il cite en exemple : la relégation de la gestion des zones industrielles au privé consacré par les conclusions du symposium sur l’industrie tenue du 19 au 20 avril 2018 à Bobo Dioulasso ; la création d’un secrétariat technique de l’industrialisation parallèlement à la Direction général du développement industriel (DGDI) ; la déstructuration de la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes (DGCRF) et de tout le système de contrôle par la création d’une Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes (BMCRF).
Il faut croire que le SYNAMICA juge ces réformes inopportunes et ce pour plusieurs raisons que Daouda Ouédraogo n’a pas manqué de citer. Poursuivant avec les agissements de son ministre, il confie que son système managérial laisse à désirer. Il parle d’intimidation et de pensée unique qui semblent être son mode de gouvernance. Il l’accuse également de la mise en chômage de 18 agents qui d’après lui, ne demandent qu’à apporter leurs concours à la construction de la nation.
Face à cette situation, le syndicat a lancé une invite au gouvernement à savoir : renoncer à toute mesure pouvant menacer la survie du dispositif actuel de contrôle (…) ; prendre des mesures idoines en vue de la baisse des prix des produits de grande consommation ; etc. A l’endroit des consommateurs et des industriels, il les invite à rejeter toute mesure visant à éroder le pouvoir d’achat du consommateur, et à porter atteinte à la compétitivité des unités industrielles.
Pour ce qui est de ses militants, le SYNAMICA les a invité à se mobilier.

Thierry LOMPO