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Accès à l’eau potable au Burkina : l’ONEA rassure les populations de sa capacité

mercredi 10 avril 2019


L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) sous la tutelle du ministère de l’eau et de l’assainissement a organisé une visite de terrain au profit des Hommes de medias le 09 avril à Ouagadougou. L’objectif de la séance de travail, présenter et expliquer aux journalistes les différentes installations de l’ONEA en cours de travaux et par la même occasion, rassurer les populations quant à la capacité de la nationale de l’eau à desservir à toutes les populations en eau non seulement en quantité mais et surtout en qualité.

L’eau est une ressource précieuse au Burkina Faso. Pour peu que l’on fasse un tour dans certains quartiers périphériques, voire au centre de la ville de Ouagadougou, on constatera le calvaire des populations à se procurer le liquide rare. En ce temps de fortes canicules, la demande en eau devient encore plus criarde et l’office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) quand bien même mettant les bouchers doubles pour satisfaire la demande se trouve confronté à des difficultés de maillage du territoire .
La première escale de la visite avec les techniciens a été celle des installations de
l’ONEA basées à Tanghin. Là, Paul Sawadogo chargé de contrôle des travaux reconnait un faible taux de réalisation (15 %) mais rassure que le délai de finition prévu pour novembre sera respecté au vu de l’avancement des travaux.
L’autre site baptisé RI (réservoir I ) non loin de celui de Tanghin à Bangpooré est typique au pompage et à la distribution. Une canalisation conduira l’eau d’une bâche au château et ensuite à la distribution. Pour le contrôleur Ahmadi Mongni de Gauff, ingénieur, le déliai de 16 mois sera bel et bien respecté puisque les travaux déjà achevés, n’attendent que la canalisation et la mise en service. L’objectif de ce site est de faciliter l’accès d’eau principalement aux habitants de Bangpooré , Kamboinsin et riverains .

A Yagma, c’est l’entreprise PPI de Bertrand Bureau, directeur des travaux qui s’affaire à finaliser les travaux des installations de l’ONEA. Avec 90 % de taux de canalisation, l’entreprise affiche son optimisme à livrer ses travaux dès juin prochain puisque que les réalisations de trois kilomètres restantes ne sont que pour le raccordement.
Au site de Bassinko, c’est tout un autre souci pour les populations à avoir de l’eau. « Nous sommes dans la zone la plus haute de Bassinko. Présentement, c’est très difficile de desservir cette zone », reconnait Francis D. Keré, directeur régional de l’ONEA Ouagadougou. Mais il rassure que des mesures palliatives seront vite prises sur le terrain notamment pour la ravitaillement en eau avec des camions citernes.
Conscient des désagréments que vivent les populations en cette période chaude, Moumouni Sawadogo, secrétaire de l’ONEA invite tous les consommateurs à la compréhension et à l’accompagnement. Il est revenu par ailleurs sur des zones de ravitaillement en eau dans des localités sensibles notamment à Djibo, Arbinda et Gorom-Gorom, où à cause de la menace terroriste, l’ONEA peine à satisfaire sa clientèle. Pour parer à cette situation, il appelle à une collaboration avec les populations sur place.

D’une manière ou d’une autre, le manque d’eau dans la ville de Ouagadougou et environnants est palpable sur le terrain. Mais les populations que nous avons rencontré que ce soit à Yagma, à Bassinko, à Bangpooré ou encore à Tanghin placent leur espoir en l’ONEA pour alléger leur souffrance. Parfois remontées contre les agents ONEA, cette visite de terrain a permis de rabaisser un tant soit peu les incompréhensions de part et d’autre. En outre, le projet Ziga II vise à résoudre définitivement la rude équation d’accès à l’eau. Pour ce faire, l’ONEA devrait avant l’atteinte de cet objectif, trouver des mesures palliatives pour répondre à la forte demande.

Alain Yaméogo