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Point de presse du gouvernement : les ministres de l’Education et de la Santé s’expliquent sur les grèves des syndicats

vendredi 24 mai 2019


Face aux Hommes de médias le jeudi 23 mai 2019 à Ouagadougou, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Pr Stanislas Ouaro est revenu sur la mise en œuvre des instructions du Conseil des ministres du 30 avril 2019 ; les préparatifs des examens ; et la situation des écoles fermées. A sa suite, c’est sa collègue de la santé qui s’est entretenue avec la presse sur la grève lancée par les syndicats de la santé.

Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour des discussions qu’il a eu entre le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Pr Stanislas Ouaro et les hommes de médias lors du point de presse du gouvernement qui s’est tenu le jeudi 23 mai 2019. Il s’agit de la mise en œuvre des instructions du Conseil des ministres du 30 avril 2019 ; les préparatifs des examens ; et la situation des écoles fermées. Concernant le premier point, il explique que suite au mot d’ordre de boycott lancé par la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), le Conseil des ministres en sa séance du 30 avril 2019, a pris des mesures visant à finaliser la rédaction du projet de statut valorisant et d’apurer le traitement des indemnités et des actes de bonification d’échelon à titre exceptionnel accordé au personnel occupant les emplois spécifiques du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues (MENAPLN).
En ce qui concerne la finalisation de la rédaction du statut valorisant, le ministre a salué la réalisation de cet engagement. Il parle d’un atelier tenu à Koudougou et qui a permis au comité bipartite de rédaction de disposer effectivement d’un projet de statut consensuel. Au sujet du traitement des indemnités de logement et spécifique, le Pr Stanislas Ouaro a rappelé que le traitement desdites indemnités a débuté en septembre 2018 uniquement au niveau central et ce jusqu’au mois d’avril 2019.

419 mille 260 candidats inscrits au certificat d’études primaires

Le deuxième point abordé par le ministre Stanislas Ouaro est relatif aux préparatifs des examens. Si on veut le croire, à ce jour les jurys sont constitués pour tous les examens et les numéros des procès-verbaux sont attribués aux candidats. Au niveau des effectifs, au certificat d’études primaires, 419 mille 260 candidats soit 223 mille 529 filles et 195 mille 731 garçons sont inscrits, soit 29 mille 751 candidats de plus par rapport à la session de 2018 avec un taux d’accroissement de 7,6%. Ces chiffres ont été donnés par le ministre qui révèle que c’est seulement dans la région de l’Est qu’il y a moins d’inscrits cette année. Le contexte sécuritaire difficile dans cette région en est la cause d’après le premier responsable du MENA. Pour le BEPC, l’on fait état d’une régression de 3,27% des candidats soit 304 mille 096 candidats inscrits contre 314 mille 387 la session dernière.
Le dernier point sur lequel les Hommes de médias et Stanislas Ouaro ont débattu, c’est bien sûr la situation des écoles fermées. Le chef de l’éducation confie qu’à la date du 17 mai, au total 1933 écoles et établissement post-primaires et secondaires sont fermés. Il évoque le chiffre de 326 mille 152 élèves affectés par cette situation.

La grève des syndicats de la santé à l’ordre du jour

Depuis le mardi 21 mai 2019, cinq syndicats de la santé sont en grève pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plateforme revendicative. Le SYNTSHA a lancé un mot d’ordre de grève de 96 heures soit du 21 au 25 mai 2019. Le lendemain, soit le 22 mai, c’est le SYMEB, le SYSFMAB, le SYNTAHSS et le SAIB qui entrent dans la danse pour 72 heures. Sur la question des carrières, les syndicats exigent le reclassement en A1 des attachés de santé et des conseillers d’élevage. La ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho rassure que le gouvernement travaille à respecter ses engagements. Sur la question de la mise en œuvre de la Fonction publique hospitalière (FPH), elle confie que son opérationnalisation se poursuit avec l’adoption récente de certains textes. Pour ce qui est du relèvement du niveau de recrutement de certains emplois du secteur de la santé, le gouvernement précise que ces relèvements de niveau ont déjà été pris en compte pour le recrutement au titre de l’année 2018, a rapporté la première responsable du département en charge de la santé.
Il faut rappeler que durant la grève l’on a enregistré des décès parmi lesquels, un nouveau-né confirmé par la ministre. Tout en regrettant ces cas malheureux, elle a tenu à rassurer la population que des mesures sont entreprises pour garantir la disponibilité des soins spécialement dans les services vitaux et névralgiques. Pour sa part, elle dit fonder l’espoir que les partenaires sociaux vont œuvrer à garantir l’offre de soins aux braves populations. Avant de terminer, elle a rappellé que le gouvernement reste ouvert pour la poursuite du dialogue social.

Thierry LOMPO