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Unité d’Action Populaire : « aucune amnistie, ni aucune grâce » pour Dienderé et Bassolé

mardi 17 septembre 2019


Le procès du putsch de 2015 a fait écho au cours de la marche-meeting des syndicats et organisations de la société le 16 septembre 2019, à Ouagadougou. Si après plus d’une année de jugement, les principaux accusés ont écopé de lourdes sanctions, l’Unité d’action populaire (UAP) invite les autorités à veiller à l’application stricte du verdict et non à un quelconque arrangement d’amnistie ou de grâce aux fautifs.

Revenant longuement sur le putsch manqué de 2015 qui avait pris en otage les dirigeants de la transition dont notamment le président Michel Kafando ,le premier ministre Yacouba Isaac Zida et quelques ministres d’alors en l’occurrence l’ancien ministre de la fonction publique Augustin Loada et le ministre en charge de l’habitat René Bagoro, les syndicalistes n’ont manqué de mots pour qualifier cette interruption. Pour eux, le but du coup d’Etat dont général Gilbert Diendéré a été le cerveau est de restaurer le pouvoir déchu de l’ancien président Blaise Compaoré. Et cela, c’était ne pas compter sur la bravoure et la détermination de l’ensemble des Burkinabè. « Notre peuple a opposé une résistance farouche à cette félonie » déclare Ouiry Sanou, porte-parole des organisations des parties prenantes à la marche. Les syndicats ont ainsi joué un rôle important au côté du peuple pour l’échec du coup d’Etat à travers un mot de grève générale illimitée en son temps.

La manifestation qui comptait plusieurs syndicats et organisations de la société civile pour dénoncer la mal gouvernance et la prise à bras le corps du phénomène sécuritaire jonché par des attaques terroristes de tout acabit se tient à quelque deux semaines après le verdictdu procès du coup d’Etat, soit le 02 septembre 2019 .Pour l’Unité d’Action Populaire incluant les syndicats et des organisations de la société civile telle le Balai Citoyen, si le verdict est une victoire pour le peuple burkinabè ,c’est grâce à la pression et la détermination des uns et des autres qui « ont permis la tenue de ce procès et sa conduite jusqu’à son terme »

Cependant, les marcheurs du 16 septembre 2019, tout en estimant les peines des deux généraux c’est-à-dire le général Gilbert Diendere avec 20 ans de prison ferme et le général de gendarmerie Djibril Bassolé, condamné à 10 ans ferme, faibles, au vu des chefs d’inculpations qui pesaient sur eux, entendent maintenir la pression. Ces derniers exigent en effet une application effective des peines prononcées. « Notre peuple n’acceptera aucune amnistie ni aucune grâce en faveur des tueurs des enfants du peuple », conclut la déclaration des manifestants.

Alain Yaméogo