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RTB : Le ministre Dandjinou reconnait être l’auteur du piratage !

jeudi 19 septembre 2019


L’affaire fait actuellement grand bruit à la Télévision Nationale du Burkina. Le 16 septembre dernier, le syndicat des travailleurs de la Télévision Nationale du Burkina a dénoncé un piratage qu’aurait subi la chaine. Ce faisant ,ils ont demandé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités .Le 19 septembre 2019 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le ministre en charge de la communication dont relève les travailleurs de la RTB a reconnu être l’auteur de la retransmission du programme du Traité d’Amitié et de Coopération entre la Cote d’Ivoire et le Burkina et du sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO .Longuement, il a justifié son attitude ,tout en revenant sur le bras de fer qui oppose son ministère au syndicat.

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Pour le ministre de la communication Remi Fulgance Dandjinou, il n’y avait pas mieux à faire. En effet dit-il, c’est pendant le 8e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cote d’Ivoire et du Burkina Faso en marge du Traité d’Amitié et de Coopération(TAC) entre ces deux pays que les faits se sont passés. Ayant contacté le Syndicat national des Travailleurs Information et de la Culture pour assurer la couverture du sommet, la rumeur courrait du refus du syndicat.
Aussi le ministre s’est dit être obligé de passer la couverture du sommet de la CEDEAO tout en respectant les règles de l’art. La diffusion de tous ses programmes, « je l’ai fait en accord du directeur de publication de l’organe »assure-t-il.
En plus Remi Fulgance Dandjinou trouve mal placé qu’on verse la face du Burkina en ne médiatisant pas le sommet de la CEDEAO qui s’est déroulé à Ouagadougou .Il y’avait 13 pays regroupés au Burkina Faso. « J’ai de l’estime pour mon pays » va-t-il argué pour passer les programmes d’ouverture et de fermeture du sommet de la CEDEAO.

Revenant sur son attitude, Remi Dandjinou dit l’assumer. « Si on veut m’appeler pirate, qu’on m’appelle pirate .Je répondrais devant la justice. Sur le bras de fer qui oppose son ministère au syndicat des travailleur des medias publics que sont la radio nationale, la télévision nation et Sidwaya, le ministre se veut clair. La société d’Etat tant exigée par les travailleurs ne saurait être une réalité avec 795 travailleurs de ces 3 structures. Faut-il le rappeler les travailleurs de ces trois médias sont en mouvement d’humeur depuis le 19 août .Ce mouvement d’humeur est notamment caractérisé par la non diffusion de journal les soirs pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative.

Alain Yaméogo