Accueil > Actualité > Lancement de l’enrôlement biométrique : plus de 4 millions de nouveaux (...)

Lancement de l’enrôlement biométrique : plus de 4 millions de nouveaux inscrits attendus sur le fichier électoral

mardi 11 février 2020


Dédougou, 10 février 2020. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement lancé l’opération de révision et de constitution des listes électorales. Prévue pour durer dix jours, cette révision du fichier électoral se tient en prélude aux élections couplées, législative et présidentielle, du 22 novembre prochain.

10 81 000 000 électeurs dont 4 600 000 nouveaux inscrits. C’est le potentiel que présente le corps électoral du Burkina Faso pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre 2020. En vue de mettre à jour son fichier électoral, la CENI a lancé l’opération d’enrôlement le lundi 10 février 2020 à Dédougou. Présidée par le premier ministre Christophe Dabiré, la cérémonie de lancement a été marquée par la présence de l’opposition politique, de la majorité présidentielle et du conseil national des organisations de la société civile.

Les élections de 2020 se dérouleront au Burkina Faso dans un contexte particulier où le pays traverse une crise sécuritaire liée à des attaques meurtrières et répétées de groupes armées terroristes. Pour le représentant du Conseil national des organisations de la société civile, Charles Marie Sorgho, « le devoir de mobilisation incombe à tous : partisans ou non partisans ». A travers la formule « un citoyen, une voix », il espère une réussite de l’opération par la mobilisation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. En effet, c’est la première fois que les Burkinabè vivant hors de leur pays auront l’occasion d’exercer leur droit de vote. Pour ce faire, la société civile a promis d’accompagner et encourager la CENI jusqu’au bout.

L’occasion faisant le larron, le Chef de file de l’opposition politique à travers son représentant Hamadou Diemdoda Dicko a exprimé son amertume sur l’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur : « nous ne pouvons pas passer sous silence les circonstances que nous jugeons incompréhensibles relativement à l’enrôlement de nos compatriotes vivant à l’étranger organisé en janvier 2020. » Pour l’opposition, il y a de quoi s’interroger et de s’inquiéter du résultat de 20 mille personnes enrôlées sur un potentiel de plus de deux millions d’électeurs à l’étranger. De ce fait, elle a interpellé la CENI à poursuivre ou relancer l’enrôlement de la diaspora.
L’Alliance pour la majorité présidentielle, elle, s’est réjouit du respect du calendrier de révision du fichier électoral. Pour elle, « l’engagement de tenir les élections présidentielle et législative du 22 novembre 2020 est la preuve que nous tenons tous à la légalité constitutionnelle et à la continuité de l’Etat de droit démocratique », a souligné Gnénilé Kadinza, représentant de la majorité.

Situant l’importance des élections de 2020, le président de la CENI Newton Ahmed Barry a indiqué que le Burkina Faso, « avec la situation que vous connaissez (ndlr : allusion faite à l’insécurité), est confronté à un choix : affirmer et réaffirmer le choix démocratique de liberté que nous avons hérité de nos prédécesseurs. Et c’est l’occasion pour tous les Burkinabè de devoir et de pouvoir le réaffirmer. En cela, le rendez-vous du 22 novembre est éminemment citoyen ».
Dans son discours de lancement officiel de l’opération d’enrôlement, le président Barry a exhorté chaque Burkinabè en âge de voter, de s’enrôler dès à présent. Face à la situation sécuritaire difficile, Newton Ahmed Barry a indiqué que la carte électeur devrait être l’arme de chacun pour s’opposer à l’obscurantisme. Et ceux qui ne se feront pas enrôlés au moment opportun auront décidé de s’exclure eux-mêmes. A-t-il signifié. Ainsi, pour donner plus de chance de réussite à l’opération, Barry a annoncé que son institution accordera une subvention à une centaine d’organisations de la société civile pour participer à la mobilisation de la population. Comme pour montrer qu’il faut se prémunir de tous les moyens possibles, les communautés religieuses Catholique, Protestante et Musulmane ont été appelées à la tribune pour prononcer des prières en faveur de la paix et la sécurité.

La cérémonie de lancement s’est achevée avec la délivrance d’une carte d’électeur au chef de canton de Dédougou. Pour l’occasion, c’est le premier ministre qui s’est transformé en Opérateur de kit et a imprimé la toute première carte de l’opération d’enrôlement avant de la remettre à son propriétaire, le Chef de canton. Après cet acte symbolique, le Chef du gouvernement Christophe Dabiré, a indiqué qu’il était soulagé de voir que le processus électoral se met en route. « Le gouvernement s’est engagé à trouver les ressources avec l’appui de ses partenaires pour financer cette opération extrêmement importante pour la consolidation de la démocratie dans notre pays. » A-t-il ajouté, tout en appelant les populations à se mobiliser pour faire de cette opération une réussite.

Amidou Kabré

TOUTE INFO, journal d’investigation en ligne

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document