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Burkina : les syndicats de magistrats suspendent les activités juridictionnelles sur tout le territoire

samedi 19 septembre 2015


Suite à la déclaration conjointe faite le 17 septembre 2015 par le Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB), le Syndicat des Magistrats Burkinabè (SMB) et le Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM), par laquelle ils exigent des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) la libération immédiate et sans condition du Président de la Transition, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, du Premier Ministre et des autres membres du gouvernement ainsi que le rétablissement de l’Ordre Constitutionnel rompu, beaucoup de collègues ont interpellé les responsables syndicaux pour être situés sur la poursuite ou non des activités dans les juridictions.

Par la présente, les trois syndicats de magistrats voudraient porter à la connaissance des uns et des autres que toutes les activités, exception faite de celles qui pourraient tendre au rétablissement de l’Ordre Constitutionnel rompu, sont suspendues dans les différentes juridictions et sur toute l’étendue du territoire jusqu’à la satisfaction de ce que ci-dessus exigé. Ils réitèrent leur refus ferme de collaborer de quelque manière que ce soit avec une autre autorité en dehors de celle dont le rétablissement est demandé.
Au regard de la place réservée au pouvoir judiciaire par la Constitution dans la protection et la défense du droit à la vie, des libertés individuelles ainsi que du droit de propriété, les syndicats des magistrats, en attendant les procédures idoines, condamnent avec toute l’énergie possible les atteintes multiformes actuellement portées à ces droits et libertés, et rappellent qu’à leurs yeux, nul homme ou nulle entité ne saurait revendiquer le droit de vivre au dessus et en dehors des textes en vigueur.
En tout état de cause, en plus de la responsabilité encourue pour les violations sus visées, ils tiendront les auteurs de la rupture de l’Ordre Constitutionnel pleinement responsables de toute situation désagréable qui pourrait découler de la suspension des différentes activités.
Non à la rupture de l’Ordre constitutionnel !
Vive l’Etat de droit ! "
Ouagadougou, le 18 septembre 2015

Pour le SAMAB : Harouna Kadio
Pour le SMB : Christophe Compaoré
Pour le SBM : Moriba Traoré