Les syndicats signataires de la suppression de l’Impôts Unique sur le Traitement des Salaires(IUTS) font un repli tactique dans leur lutte. En conférence de presse, le 16 mars à Ouagadougou, le secrétaire général de la Confédération Général des Travailleurs du Burkina CGT-B a indiqué que la marche prévue le 17 mars est suspendue mais la grève générale de 120 heures sur toute l’étendue du territoire pour la suppression de l’iuts et la lutte de l’encrage démocratique et des libertés syndicales,l’amélioration du pouvoir d’achat sont maintenues.

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La marche en arrière stratégique selon les syndicats est due à la maladie du coronavirus qui sème la psychose au sein des populations. Le président du Faso avait lui-même appelé l’ensemble des Burkinabè à se mettre en rang serré pour contrer la propagation de la maladie. D’ailleurs les rassemblements de plus de 50 personnes ont été interdits. Mais pour la cinquantaine des signataires de la plateforme, « le mouvement syndical de notre pays vient par cet acte démontrer qu’il sait toujours lier ses revendications avec les préoccupations de notre peuple »

Selon toujours Bassolma Bazié, porte-parole de la CGT-B, les syndicats suivent de près l’évolution de la situation. « Nous ne manquerons pas de prendre des mesures qui conviennent en fonction de l’évolution de la situation » déclare-t-il.

En attendant du 16 au 20 mars 2020, les syndicats observent une grève générale sur toute l’étendue du territoire. Entre autres ,réclament les syndicats l’arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat et leur amélioration ,l’arrêt des atteintes aux libertés syndicales ,l’arrêt du pillage des ressources nationales, le respect des engagement du gouvernement vis-à-vis des syndicats et la garantie des populations à la sécurité. Ce débrayage des syndicats de 120 heures connaitra néanmoins un service minimum dans le domaine de la santé, des hydrocarbures précisent les conférenciers.

Toutefois, les coupures « sauvages » du gouvernement pour fait de grève des agents ne passeront pas sous silence et les travailleurs tiennent l’autorité pour responsable quant à la détérioration du climat social. En rappel, le Burkina Faso enregistre 15 cas de contamination lié au coronavirus. Cela est notamment la raison qui a motivée les syndicats à sursoir à leur marche du 17 mars tout en invitant les travailleurs à rester chez eux.

Alain Yaméogo