Le verdict des législatives du 19 avril est tombé le 3O avril. D’un taux de participation de 35,25%, ces résultats définitifs donnent un nouveau souffle et de la légitimité aux législateurs malien. Sur 147 sièges que compte l’Assemblée Nationale du Mali, le rassemblement pour le Mali(RPM) de l’actuel président rafle 51 sièges. Loin de la majorité, une composition avec d’autres partis s’impose.

C’est madame Manassa DANIOKO, présidente de la cour constitutionnelle du Mali himself qui a rendu public les résultats du second tour des législatives. A cette seconde échéance le parti du Rassemblement Pour le Mali (RPM) tire son épingle du jeu avec 10 sièges dont 4 à Bamako, deux à Kati et quatre dans le sud. Ainsi le parti RPM du président Ibrahim Boubacar Keita engrange 51 sièges au total aux législatives. Absence d’une majorité, les regards sont tournés vers le parti Adema-PASJ, qui est le (RPM) talonne avec 22 députés. En effet l’Union pour la république et la démocratie (URD) de Soumaila Cissé sort 3e en dépit de sa détention par des groupes terroristes dans le nord du pays depuis le 25 mars 2020.

Des lueurs d’espoir se dégagent avec la constitution de plusieurs cellules de crise, dont la dernière en date a été constituée le 21 avril sur décision du boubou Cisse chef du gouvernement du Mali. Ces élections semblent donner un nouveau souffle démocratique aux législateurs maliens, qui ont vu leur mandat arrivé en terme depuis 2018.

Les autorités du pays avaient fait fi des menaces sécuritaires et sanitaires notamment avec la pandémie du coronavirus pour organiser les élections. Et les 35,25% du taux de participation est amputable à ces évènements notamment la fermeture de certains bureaux de vote par des terroristes. Soumaila occupera-t-il toujours le perchoir du patron de l’opposition ? Attendons la fin des tractations au sein de l’hémicycle malien.

Camille BAKI