Armand Beouindé hué et sifflé par des manifestants demandant sa démission
lundi 22 juin 2020
Des manifestants ont réclamé la démission du maire central de la ville de Ouagadougou le 22 juin 2020. Au cours d’une session municipale, des manifestants munis de pancartes accompagnés de slogans et cris, ont sifflé et hué le maire Armand Beouindé et lui demandant sa démission sans délai. Ses mécontents qui ont aussitôt été gazé par la police, ont laissé place à la rencontre entre le maire et des conseillers municipaux pour valider l’ordre du jour, certains conseillers ayant boycotté la rencontre.
L’ordre du jour était pourtant clair. A travers un communiqué le maire appelait ses collaborateurs à se pencher sur entre autres : Examen et adoption du procès-verbal de la troisième session ordinaire du conseil municipal du 24 octobre 2019.Et examen et adoption de projets de délibérations relatifs au Fonds Permanant pour le Développement des Collectivités Territoriales.
Mais très vite, l’actualité du moment va troubler le conseil municipal délocalisé au Palais de la culture Jean Pierre Gingané.Des manifestants traités de l’opposition avec des pancartes, sifflets ont crié demandent la démission du maire de la ville de Ouagadougou.
En outre, le maire centrale est pointé du doigt par la presse dans une affaire de malversations à travers l’achat de 77 véhicules estimés à 4,6 milliards de FCFA pour la mairie.
Mais pour le bourgmestre, il n’y a rien à cirer dans cette affaire, c’est une cabale politique qui n’a pas lieu d’être. « Le développement de la ville ne doit pas souffrir de la politique politicienne. Quand on fait une route, on ne choisit pas qui va circuler dessus. Ce que nous venons de faire tout à l’heure c’est pour la construction d’écoles. »
Et d’appeler ces adversaires « de l’opposition à la raison en leur disant que la politique politicienne arrive. »
En dépit des coups de gaz lacrymogènes de la chaude journée, les documents soumis à l’ordre du jour ont été adoptés. Et le maire Beouindé d’assurer que ses documents sont valables dès lors que le conseil municipal a pu se tenir avec un quorum de nombre d’inscrits suffisants, c’est-à-dire 135 conseillers. "Ce n’est pas parce que les autres ont fait du bruit que cela n’est pas valable" conclut-il.
A.Y