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Covid-19 : le nouveau calendrier de l’année scolaire et académique au bord du précipice

mercredi 1er juillet 2020


Près de trois mois après l’arrêt des cours en raison de la pandémie du coronavirus, le gouvernement burkinabè annonce le début des examens et concours pour le 14 juillet et la fin de l’année scolaire 2019-2020, le 27 août prochain. La nouvelle fait grincer des dents des enseignants et des apprenants qui ne cautionnent pas les conditions dans lesquelles ils doivent reprendre leurs activités.

La reprise des cours le 1er juin 2019 et l’annonce des examens et concours à partir du 17 juillet 2020 par le ministre de l’éducation Stanisla Ouaro et celui des enseignements Alkassoum Maïga connaît de sérieuses difficultés. En effet, quatre syndicats dont la Fédération des syndicats de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), ont boudé dès le 29 mai, les négociations sur les conditions dans lesquelles les cours allaient reprendre. Ils estiment notamment que la décision du gouvernement d’autoriser la validation de l’année scolaire pour la majorité des classes intermédiaires constitue « un saccage de la qualité du système éducatif et une iniquité entre les apprenants ».
Dans leur décision conjointe du 29 mai 2020 fixant les conditions de relancer les cours, les ministres Ouaro et Maïga ont autorisé le passage, de facto, des élèves en classe supérieure sur la base de leurs notes du premier trimestre et du deuxième trimestre inachevé. Seuls ceux qui sont en classe d’examen suivront des cours complémentaires dont une partie est diffusée à la radio et à la télévision. Sur cette dernière option de cours radio et télédiffusés, le PDG de la chaîne de Savane Médias, Aboubacar Zida, spécialisé dans le traitement des informations locales en langue mooré et très suivi dans ses chroniques, n’hésite pas à tirer sur la sonnette d’alarme : "faites attention quand vous confiez la télévision aux enfants. Si vous voulez être convaincus, captez une chaîne pour eux avant de sortir. Puis, revenez comme par surprise et vous constaterez ce qu’ils regardent réellement. Vous serez découragé. » Explique-t-il, désapprouvant le choix gouvernemental.

« Un étudiant, un ordinateur », une autre solution mort-née

Toujours dans ses initiatives de rattrapage de l’année, le gouvernement a aussi sorti une de ses vieilles recettes : l’opération « Un étudiant, un ordinateur » qui devrait permettre à chaque étudiant d’avoir un ordinateur comme outil de travail pour améliorer ses conditions d’études. Dans le contexte de covid-19, le ministre des enseignements soutient qu’il s’agit de doter chaque étudiant d’un ordinateur afin de lui permettre de suivre les cours à distance.
Dans la pratique, une condition financière a été introduite et requiert à l’étudiant une somme de 40 000 francs CFA avant d’obtenir son ordinateur. Une somme inaccessible pour la majorité des étudiants qui comptent sur l’aide offerte par le Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER) dont le plafond annuel est de 200 000 F CFA, soit 50 000F par trimestre.
Les étudiants qui bénéficient de cette aide, l’utilisent habituellement pour payer des tickets de restauration et leur loyer. Si l’on considère qu’ils ont déjà consommé 50 % de ce montant au cours de deux trimestres passés, on se demande comment ils pourront débourser 40 000 FCFA pour s’octroyer un ordinateur. Pire encore, il y a des étudiants qui ne savent pas utiliser un ordinateur même s’ils en avaient. Dans les universités de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, l’Association Nationale des Etudiants Burkinabè (ANEB) conteste l’application des cours en ligne prévue par le gouvernement pour la reprise des activités académiques et pédagogiques, estimant que le matériel informatique et à la connexion Internet sont inaccessibles pour la majorité des étudiants.

L’hivernage, une période incompatible

La période choisie pour la réouverture des classes et surtout le début des examens coïncide avec celle de l’hivernage et ses pluies diluviennes. Or, en dehors de la capitale et quelques villes moyennes, les écoles ne peuvent être fonctionnelles à cette période de l’année. D’une part, il y a les élèves qui sont ‘‘enlevés’’ de l’école par leurs parents pour les aider dans les travaux champêtres, la garde des animaux à la tombée des premières pluies. D’autre part, certains élèves sont coupés de leur école quant il survient une grande pluie.
Tous ces facteurs prouvent qu’il y a de réelles inquiétudes sur l’issue de l’année scolaire et académique 2019-2020 au Burkina Faso. Même dans l’hypothèse où l’année est validée, le niveau des élèves et des étudiants sera affecté car les objectifs d’apprentissage ne pourront pas être atteints.

Amidou Kabré


Note : cet article est publié dans le cadre d’un exercice pratique en Master 2 de journalisme

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