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Université Thomas Sankara : Le plus dur commence…

samedi 25 juillet 2020


L’université Ouaga II est désormais baptisée « Université Thomas Sankara ». Ainsi en a décidé le gouvernement burkinabè le 22 juillet dernier. Par cet acte, la nation traduit une fois de plus sa reconnaissance au père de la révolution burkinabè qui aura marqué d’une empreinte indélébile et dans tous les segments l’histoire du Burkina Faso et du monde entier. En attendant que toute la lumière soit faite sur son assassinat et que justice soit rendue à ses ayant droit, cette décision, toute considération politique ou politicienne mise à part, fait honneur à l’ensemble du peuple burkinabè.

Au commencement était l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Puis vinrent l’Université Norbert Zongo de Koudougou et l’Université Ouaga1 Joseph Ki-Zerbo. Désormais, il faudra aussi considérer l’Université Thomas Sankara. Ces illustres personnalités dont les universités portent le nom ont le mérite d’avoir incarné des idéaux et des valeurs qui ont contribué à hisser le Burkina Faso au rang des nations les plus héroïques, les plus respectées, les plus démocratiques et les plus ouvertes du monde.

Établissement public de l’État à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT), la désormais Université Thomas Sankara a été créée le 12 décembre 2007 pour faire face à l’arrivée massive des nouveaux bacheliers depuis l’an 2000.Depuis l’année universitaire 2007-2008, elle regroupe les unités de formation et de recherche (UFR) en Sciences Juridiques et Politiques (SJP) et en Sciences Économiques et de Gestion (SEG) qui étaient précédemment rattachées à la seule Université de Ouagadougou, l’actuelle université Joseph Ki-Zerbo.
Baptiser l’université du nom de Thomas Sankara est une lourde responsabilité non seulement pour les autorités mais aussi pour les étudiants. Les autorités doivent prendre toutes les dispositions pour que cette université reflète réellement l’image de Thomas Sankara. Elles doivent donc investir dans les infrastructures, dans la qualité de l’enseignement, dans la rigueur et la discipline. Il faut même envisager y enseigner la pensée de Thomas Sankara afin de permettre aux étudiants d’ y puiser pour se construire et pour servir convenablement la nation. Thomas Sankara ne saurait, en aucune façon, s’accommoder ou être associé à la médiocrité.
Halte à l’exploitation malsaine de Sankara

Quant aux jeunes étudiants soucieux d’impacter positivement leur génération, Sankara est le modèle par excellence du leadership, du pragmatisme, du dévouement. Être étudiants de l’UTS devrait donc être toute une philosophie, tout un style de vie. On tombe parfois des nues devant la misère morale ou les raisonnements abracadabrants de certains étudiants. Le Baptême de l’université au nom du père de la révolution burkinabè ne changera pas tout d’un coup de baguette magique. C’est certain. Mais l’acte a au moins le mérite d’indiquer une voix, un cap, un horizon. Il revient à présent à tous les acteurs de s’approprier réellement la personnalité de Thomas Sankara et d’agir conformément à cette personnalité. C’est loin d’être gagné d’avance. Le plus dur commence donc maintenant pour l’Université Thomas Sankara. Elle a été placée sur un piédestal. Comment y demeurer ? Comment faire des émules au Burkina Faso et ailleurs dans le monde ? La gouvernance universitaire est interpellée. Elle doit trouver les voies et moyens pour faire de l’UTS un fleuron de l’enseignement supérieur au Burkina Faso. Les années à venir nous situerons.

Avec les avancées sur le plan judiciaire, le mémorial, l’UTS, la réhabilitation de Thomas Sankara est bien amorcée. Il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout du processus. 33 ans après sa disparition, Thomas Sankara demeure une icône au pays des hommes intègres.IL continue à inspirer de nombreuses décisions sur le plan politique, en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme, … Ceux qui avaient pensé l’anéantir après son assassinat, réalisent année après année qu’il est omniprésent et qu’ils se battent simplement contre des moulins à vent. Sankara est insaisissable. Il est inoxydable. Pour perpétuer sa mémoire, les politiciens qui proclament sur tous les toits qu’ils sont ses héritiers doivent mettre fin à leurs piètres querelles intestines et arrêter d’utiliser son image comme fonds de commerce. C’est la vertu outragée. Thomas Sankara mérite nettement mieux !

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

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