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Burkina : Manifestation contre le coup d’Etat à Montpellier en présence de Mariam Sankara

mardi 22 septembre 2015


Des organisations politiques etdes sociétés civilesàMontpellier à savoir : le Comité Thomas SANKARA, le Parti de Gauche, la Maison des Tiers Mondes et de la Solidarité Internationale (MTMsi), la Ligue Panafricaine UMOJA, SURVIE, Maïa, les Syndicats, etc ont organisé ce Samedi, 19 Septembre 2015 à Montpellier (France), et en présence de Mariam Sankara, une manifestation contre le coup d’Etat perpétré au Burkina Faso par le RSP (Régiment de sécurité présidentielle).

Nous, militants associatifs et politiques, membres de la communauté burkinabé présents à la manifestation du 19 Septembre 2015 à Montpellier, dénonçons le coup d’Etat perpétré par le général Diendéré avec son CND (Conseil National pour la Démocratie).
Nous sommes consternés et indignés par ce comportement rétrograde et inacceptable.Nous condamnons ce coup d’Etat qui vise entre autres à remettre en cause les élections présidentielles et législatives libres et transparentes, prévues le 11 octobre 2015 au Burkina Faso. Et ceci, au terme d’une transition minutieusement menée depuis 11moispar les forces vives du Burkina Faso, sous le leadership du Président Kafando.
Nous nous associons au combat en cours,mené par la grande majorité du peuple burkinabé,en lui apportant notre soutien.
Le RSP, corps d’élites supposé protéger le Président de la république,est un dispositif de l’armée qu’une faction de militaires a toujours voulu, depuis le dictateur Compaoré, transformer en entreprise terroriste et criminelle au service de certains individus. Diendéré qui s’est auto-proclamé Président de la république, en est aujourd’hui le principal bénéficiaire.
Cette manœuvre ne saurait durer. Il est urgent que par la désobéissance civile, les militaires républicains du RSP se désolidarisent de cette mission de confiscation du pouvoir sans issue qui ne peut que leur porter préjudice.
Nous déplorons les morts provoqués par les putschistes, adressons nos condoléances aux familles éplorées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Après la libération du Président Kafando, nous exigeons la libération du Premier Ministre Zida, la libération de tous les militants, la restauration immédiate de la transition et l’arrêt des exactions envers la résistance. Nous demandons à la communauté internationale, à tous les démocrates de par le monde, de déployer tous les moyens en leur possession et d’œuvrer pour le rétablissement de la démocratie et de la transition au Burkina Faso.
Nous venons de prendre connaissance à l’instant des propositions odieuses des médiateurs de la CEDEAO, propositions inacceptables qui bafouent la dignité des burkinabé et remettent en cause les acquis de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Elles constituent une insulte pour les victimes récentes et passées et bafouent tout le processus mis en place par la transition ; nous protestons avec énergie contre cette mise en cause de la volonté du peuple burkinabé ! Nous saluons le patriotisme de l’armée républicaine et le combat pour la démocratie et la liberté qu’elle mène aux côtés du peuple.

NON A LA DICTATURE !
OUI AU RETOUR IMMEDIAT DE LA TRANSITION POUR LA DEMOCRATIE !