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Logement:des femmes mettent la pression à l’Assemblée nationale

mercredi 21 octobre 2020


Les femmes des quartiers non-lotis, des marchés et yaars regroupées au sein de CADDL ont battu le pavée le 20 octobre 2020 à Ouagadougou pour réclamer leur droit au logement et à la propriété foncière.

C’est une longue marche qui est partie du siège de la bourse du travail jusqu’à l’Assemblée nationale. Cette marche populaire organisée par la Coalition des Associations pour la Deffense du Droit au Logement (CADDL) a vu la participation d’une immense foule composée de femmes, hommes, jeunes. Sifflets à la bouche, des spatules et balais brandis, des nattes, c’est qu’on pouvait constater dès l’arrivée des marcheurs devant la représentation nationale. Sur les pancartes on peut lire « Non au déguerpissement sans relogement », « droit au logement » ou encore « Nous voulons nos parcelles ».

Ces femmes disent être venues devant la représentation nationale pour exprimer leurs préoccupations en matière de logement. « Cette manifestation marque le début d’une vaste campagne populaire pour contraindre le gouvernement à apporter des solutions vraies à nos préoccupations », a confié madame Bibata Tassambedo, présidente de la Coalition des Associations pour la Défense du Droit au Logement. Pour la présidente, l’Assemblée nationale reste leur dernier espoir après plusieurs démarches entreprises depuis 2018 auprès du ministère de l’habitat. Elle a laissé entendre que toutes les promesses tenues par le ministre Dieudonné BONNANET sont restées vaines.

C’est donc face à cette inaction qu’elles ont décidé de faire le macadam jusqu’à l’Assemblée nationale pour se faire entendre par ceux-là mêmes qui votent les lois. Bibata Tassambedo porte-parole des manifestantes explique les raisons de leur venue à l’Assemblée nationale : « nous sommes venues ici pour dénoncer les sociétés immobilières. Des gens ont vu leurs parcelles retirées par les sociétés immobilières ». « Nous sommes venues ici pour dire que nous sommes aussi des Burkinabè, nous voulons des parcelles. Nos enfants n’ont plus où dormir pour aller à l’école », ajoute-t-elle.

Des spatules et des balais jetés le long de la route qui mène au siège de l’Assemblée nationale

Sanfo Mariam âgée de 45 ans est venue de Zongo un quartier périphérique proche de Zagtouli pour participer à la manifestation. Elle se confie : « Nous ne voulons rien d’autres, nous voulons nos parcelles. Nous voulons avoir où dormir. Nous sommes venues rappeler aux députés que tout Burkinabè a droit au logement ».

Voulant comprendre pourquoi elles ont jeté les balais à la place de l’Assemblée , nous nous sommes approchés de Alimata Ouédraogo une manifestante venue de Dagnoën explique cet acte par la tristesse et aussi le mécontentement vis-à-vis de la situation qu’elles vivent dans les zones non-loties. « Tu ne peux pas être dans un endroit plus de 20 ans, plus de 30 ans et des gens vont venir d’ailleurs avoir des parcelles et tu n’en as pas et en plus on te demande de déguerpir raison pour laquelle nous avons jeté les balais et les spatules devant l’Assemblée pour montrer que nous sommes tristes, que les femmes n’avaient plus où dormir, où déposer leurs balais et spatules ». Pour cette vieille femme le manque de moyens ne saurait justifier l’absence du droit d’accès au logement de chaque Burkinabè.

Les manifestantes décrient et rejettent la politique de gestion du foncier mise en place par le gouvernement.

Birba Issa n’est pas satisfait de la gestion du foncier par le pouvoir MPP. Pour lui, l’Etat doit mettre fin à la promotion immobilière. « On nous parle de logements sociaux, combien de citoyens ont les moyens pour s’acheter une villa de sept, dix ou vingt millions ? Les logements sociaux ne sont pas à la portée du pauvre, c’est fait pour les riches ».

Avant de repartir des lieux, elles ont lu et remis une plateforme revendicative de cinq points au président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé. Les manifestantes demandent entre autres l’abrogation de la loi 057-2008 du 20 novembre 2008 portant promotion immobilière au Burkina Faso, l’arrêt des actions des sociétés immobilières et de l’accaparement du foncier par les riches.

Elles exigent également la relecture sans délai de la loi 034-2012 du 2 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso et suppression des dispositions qui compromettent le droit d’accès des couches populaires aux logements décents ; Le retrait des parcelles détournées et volées et leur réattribution conformément aux rapports d’enquêtes de l’Assemblée nationale et de l’ASCE-LC en 2016 et enfin l’adoption des lois en vue, d’une réduction significative du coût des loyers dans les zones urbaines et du pays, et d’une baisse des prix des prix des matériaux de construction.

Zoromé Rakièta, secrétaire générale du parlement représentant le président de l’Assemblée nationale dit avoir entendue leur message et promet le transmettre à qui de droit.

Jean Babehinibè KAMBOU(Stagiaire)

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