Comment améliorer le climat des affaires dans le secteur agricole au Burkina Faso ? Voici le défi que s’est lancé le ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles dans son plan de redynamisation du secteur. Autour d’un déjeuner de presse des mets locaux du terroir le 26 octobre 2020, le ministre en charge de l’agriculture Salifou Ouédraogo a dressé la ligne de conduite de son département dans l’optique de permettre à chaque Burkinabè de bien manger et à sa faim.

Pour le ministre Salifou, Ouédraogo, son bilan à la tête du ministère en charge de l’agriculture est positif. Et pour renforcer les acquis déjà engrangés sur le terrain quatre schémas directeurs guident ses actions. Il s’agit notamment du code des investissements agricoles, l’assurance agricole, le fond de développement agricole et l’agriculture contractuelle.

Pour le premier schéma directeur à savoir le code des investissements, il permet de « faciliter la formation et le suivi des entreprises agricoles, et d’offrir aux promoteurs d’entreprises agricoles, des moyens juridiques pour justifier leurs statuts auprès des services de la douane et des impôts pour bénéficier effectivement des avantages ».Ce projet adopté en 2018 octroi des avantages fiscaux aux exploitants selon le ministre Salifou Ouédraogo.

Concernant l’assurance agricole, elle permet aux agriculteurs d’être dédommagés en cas d’effet néfastes constatés des aléas climatiques .Cette assurance qui est à une phase d’essai de 3 ans (2020-2013) concernera 3 régions à savoir le centre-ouest, la Boucle Mouhoun et l’Est .En clair ,c’est un mécanisme qui permet de protéger le producteur assuré des pertes de ses récoltes suite à un déficit pluviométrique.

Quant au fond de développement agricole, il est dédié à l’accompagnement des producteurs sous forme de crédit. « Les ressources du FDA sont destinés exclusivement au financement des activités des acteurs du monde rural porteurs de microprojet de production, de transformation ou de commercialisation des produits agricoles burkinabè » indique le ministre. Il s’agit entre autre des activités de production incluant l’acquisition d’intrants, les investissements relatifs à la préparation du sol, etc.A entendre le ministre Salifou Ouédraogo toute personne physique ou morale exerçant une activité de production de transformation et de commercialisation des produits locaux peut bénéficier d’un accompagnement du fond de développement agricole .Et dès cette année « l’État apportera une dotation initiale d’un milliards de francs CFA (1 000 000 000).

Aussi l’agriculture contractuelle. A ce niveau c’est une innovation du ministère .En outre c’est une forme de production dans laquelle l’agriculteur et l’acheteur établissement un contrat avant la saison de production. Cela dans le but d’optimiser la production et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

Coté infrastructures, le ministère dit avoir réalisé une vingtaine d’unités de transformation de produits agricoles dans les zones à forte production.

C’est un déjeuner de mets locaux made in Burkina qui a mis terme à cette conférence entre le ministre Salifou Ouédraogo et les hommes et femmes de médias.

Alain YAMEOGO