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Yacouba Ladji Bama ,Siriki Dramé ,Sery Baoula,etc doit-on craindre des assssainats ciblés de journalistes aujourd’hui au Burkina Faso ?

jeudi 10 décembre 2020


Dans le cadre de la commémoration du 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, nous avons posé la question à Me Prospère Farama sur son regard des menaces qui pèsent sur les journalistes ces derniers temps.
Ces derniers temps, on constate que des menaces de mort sont proférées à l’encontre de journalistes. Doit-on craindre aujourd’hui un scénario du carnage de 1998 qui a conduit à l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons ?

"Il faut espérer que non. Mais en même temps il faut craindre le retour des vieux démons. Vous savez que cela fait des années que tous ceux qui sont sur le terrain de la bataille pour les libertés en général, et particulièrement les libertés d’expression et la liberté de presse, nous attirons l’attention de tout le monde à commencer par les journalistes, sur le fait qu’aucune liberté n’est définitivement acquise. Jamais. Il ne faut pas rêver et croire que les ennemis de la liberté comprennent pour de bon une leçon par rapport à des acquis d’une lutte, c’est faux. Ils sont toujours à l’affut, parce que pour eux il est toujours dangereux d’avoir une presse libre, il est toujours dangereux d’avoir une opinion publique qui a la liberté d’expression donc tant qu’ils peuvent, ils mettent tout en œuvre pour y parvenir. Faire que les journalistes soient intimidés, qu’ils aient peur, qu’il y’ait une sorte d’auto censure, croyez-moi ils n’hésitent pas.

Mais moi j’ai l’impression souvent que les Burkinabè ont tendance à penser que oui il y’a des choses qui sont définitivement acquises. Si on n’y prend garde, vous savez quand s’installe dans l’esprit de certaines personnes qu’on peut encore repartir sur des anciennes pratiques néfastes, nauséabondes, si on y prend garde quand s’installe ces genres de pratiques pour revenir encore à la surface ,ça devient très compliqué.

J’entends çà et là certaines personnes dire encore on revient à des choses qui étaient déjà passées dans les dires pour nous qui étaient du passé. Ils ont dit oui on laisse trop les gens s’exprimer, les gens font du n’importe quoi, il y’en a même qui mette ça sur le dos de l’incivisme. Ils disent oui Rock il est trop mou, dans ce pays tout le monde fait tout ce qu’il veut mais il faut commencer à chicoter les gens, il faut commencer à taper les gens. Je rappelle aux gens que c’est ce qu’on disait à l’époque, dans les années 90 et qui a abouti à l’assassinat d’étudiants, de journalistes, des enlèvements, des menaces, des passages à tabac. Donc comme on dit on doit ouvrir l’œil et le bon, moi j’ose espérer que le peuple sera vigilant et que plus personne ne laissera s’installer ces genres de terreurs au Burkina."

Entretien première partie
Alain YAMEOGO
Cherifatou DRAME

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