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Monsieur le président, place aux actes !

jeudi 7 janvier 2021


Jamais un pouvoir n’a autant pleurniché ! Victime auto-proclamée du terrorisme, des fonctionnaires, de l’incivisme, bref, ce régime s’est peu assumé face aux défis de la nation. Durant les cinq dernières années, il a soufflé la palme des conférences de presse et des menaces en l’air aux organisations de la société civile. Roch Marc Christian Kaboré, ses différents gouvernements et son Mouvement du peuple pour le progrès, au lieu de travailler durs étaient passés maîtres dans l’art d’aboyer contre les OSC et les syndicats.

Avec le nouveau bail qu’il étrenne depuis le 28 décembre 2020, faut-il penser que les Burkinabè se sont accommodés de cette gouvernance « mouta mouta » ?
En effet, le lundi 28 décembre 2020, après avoir prêté serment et reçu les insignes du pouvoir, Rock M. C. Kaboré a pris l’engagement « de poursuivre et renforcer la lutte contre la corruption, les passe-droits et l’incivisme, d’accorder une attention particulière à la justice et de vider les dossiers pendants. » Il y a là de quoi charmer les frondeurs de la société civile. Seulement, le 29 décembre 2015 déjà, soit cinq ans auparavant, il s’engageait sur les mêmes enjeux lors de sa première prestation de serment, dans un style plus lyrique. Parlant de son programme de gouvernement, ne disait-il pas que « la réconciliation nationale en sera le socle, la paix, le moteur, la vérité, la justice et la transparence, les adjuvants essentiels ?
La suite, nous la connaissons. Des ministres mis en cause dans des dossiers de détournements, fut-il par la presse, sont maintenus dans des gouvernements successifs. Des décisions de justice que l’on refuse d’exécuter au profit d’une vingtaine de militants de l’Alliance police nationale (APN). Et surtout la répression. Celle-ci touche les fonctionnaires en lutte pour de meilleures conditions de vie, les web activistes et les journalistes. On est resté loin des standards définis par le Président du Faso lui-même en décembre 2015. Plus un discours du Président du Faso sans crier haro contre la stigmatisation.
Le Faso réconcilié, en paix, où vérité, justice et transparence sont les normes est resté un mirage de 2015 à 2020. Bien au contraire, les lanceurs d’alertes et autres empêcheurs de tourner en rond ont fait les frais de leur impertinence.

Assumer son pouvoir et ses engagements

La stratégie de l’isolement et de la diabolisation des critiques du régime a fini par produire ses effets. Ils sont présentés comme étant le problème du Faso. Ils sont ainsi perçus par une bonne partie de l’establishment local incarné par la chefferie coutumière et l’oligarchie religieuse. A la veille de son investiture pour son deuxième mandat, Roch M. C. Kaboré et son système n’entendaient plus que leur propre voix, confortés en cela par le caractère de plus en plus inaudible des critiques et surtout le « Coup K.O. » à la dernière présidentielle.
Avec les succès dus à la répression et les 57% à hauteur d’homme, sont-ils en mesure de changer de trajectoire ? Les cinq ans nous le dirons, mais surtout les tout premiers actes de ce deuxième quinquennat.
Les attentes sont telles que la victimisation à laquelle le régime est habitué à jouer, ne peut pas continuer à prospérer, au risque d’être pris à son propre piège. Il est en est de même pour la répression. Elle finit par renforcer les rangs et faire grandir le crédit des contempteurs d’un régime.
Le Président du Faso et son système doivent s’assumer autrement. Il s’agit de se tourner vers d’autres moyens d’action, autres que la répression et la victimisation. Parmi la dizaine de paris qu’il espère gagner durant les cinq prochaines années, certains s’accommodent peu d’une telle gouvernance. Lorsqu’on veut « renforcer la démocratie, réconcilier les Burkinabè, consolider la paix et la cohésion sociale » avons-nous mille solutions que de rassembler ? Il en est de même quand on cherche à « gagner le pari de la sécurité et de la sécurité et assurer le retour des déplacés ».
Le disque du chantage sur les contre-pouvoirs pour qu’ils laissent le régime gouverner tranquillement est rayé. Il faudra que le régime le comprenne. Et si le régime ne change pas le disque par lui-même, il va lui-même construire et entretenir le nid de la contestation. Et l’on sait désormais comment finissent les frondes populaires dans un pays en proie aux contradictions multiples. En la matière, l’exemple du Mali, le voisin englué dans les mêmes difficultés au plan sécuritaire est éloquent.

La Rédaction
Editorial N°005 du mardi 7 janvier 2020
www.touteinfo.com, journal d’investigation en ligne
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