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Arrestation de Djibrill Bassolé : La NAFA brandit la "pancarte d’inculpabilité"

dimanche 4 octobre 2015


La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) a animé un point de presse la soirée du vendredi 02 octobre 2015 à Ouagadougou pour ‘‘se lamenter’’ sur son sort. Cela intervient après l’arrestation de son mentor, Djibril Yipènè Bassolé, suivi du gel des avoirs de trois membres du bureau politique. Mais pour ces derniers, le parti est tout simplement victime de fausses accusations.

photo : lefaso.net

Suite au coup de force perpétré par le fameux Conseil national pour la Démocratie (CND), les responsables de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), mis jusque-là sur le banc des accusés, veulent se faire comprendre ou du moins se racheter auprès de l’opinion publique. En effet, trois semaines environ après l’invalidation des dossiers de son unique candidat à la présidentielle, Djibril Bassolé, suivi de son arrestation le 29 septembre denier puis le gel des avoirs de certains de ses leaders politiques, le parti tient à brandir sa ‘‘pancarte d’inculpabilité’’.

Après avoir observé une minute de silence en la mémoire des martyrs tombés sur le champ de bataille au cours des tristes journées du 16 au 23 septembre 2015, les membres du bureau politique de la NAFA affirment « ignorer les raisons de l’acharnement » fait contre eux. Aussi, ils l’interprètent comme étant une stratégie visant à affaiblir le parti et « empêcher le candidat de participer aux prochaines élections ».Ces derniers temps, il y a eu « une campagne de diabolisation sur la personne de Bassolé avec un communiqué de presse affirmant qu’il mobilise des forces étrangères et de groupes djihadistes pour s’attaquer au Burkina Faso », martèle le Secrétaire général, BAWE François. Ainsi, les membres du bureau politique de la NAFA rejettent en bloc cette éventualité qu’ils qualifient d’accusations non fondées. A en croire son secrétaire national adjoint aux relations extérieures, Aziz Dabo, « Djibril Bassolé était profondément préoccupé pour l’avenir de notre pays. Le 18 septembre il se disait affligé par le coup de force de l’armée qui remet en cause notre démocratie ». Mais qu’en est-il des informations selon lesquelles des armes auraient été découvertes au domicile du général Djibril Bassolé ? « Elles s’avèrent fausses et sans fondements », répliquent les dirigeants du parti.
Cependant, la NAFA nourrit l’espoir de voir la situation s’améliorer en sa faveur les prochains jours : « nous sommes conscients que Djibril sera relâché le plutôt possible et le gel de comptes également levé », foi du chargé à l’organisation Mamadou Bénon. Le parti se dit soucieux de préserver la paix en répondant favorablement à l’appel du Moogho Naaba pour une réconciliation nationale. Aussi, la NAFA invite « les autorités de la transition, l’armée et tous les acteurs politiques au dialogue afin de faire perpétuer la paix, la démocratie et la cohésion sociale ».

Noufou Ouédraogo

Photo : lefaso.net