La journée Mondial de l’Eau est célébrée chaque année le 22 mars .L’ édition 2021 a été marquée au Burkina Faso par l’introduction des prix journalistiques sur la gestion intégrée des ressources en eau. La remise de prix aux meilleures productions journalistiques sur cette gestion est intervenue le 22 mars 2021 à Ouagadougou sous le parrainage du ministre en charge de l’eau Ousmane Nacro.

Au moins 2,2 milliards de personnes à travers le monde vivent sans accès à l’eau potable.

Au Burkina Faso, la question de l’accès à l’eau salubre demeure une question préoccupante pour le gouvernement. Au-delà des pénuries récurrentes d’eau, plusieurs mauvaises actions d’origines anthropiques nuisent aux ressources en eau notamment l’occupation anarchique des berges, la pratique du maraichage dans les retenus, et surtout l’emploi généralisé des pesticides qui polluent la nappe phréatique.

Si le thème de la Journée Mondiale de l’eau retenu cette année est « la place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger », le ministère en charge de ce liquide précieux veut mettre les Burkinabè au cœur de la gestion intégrée de celle-ci d’où le thème national « rôle et responsabilité de chaque Burkinabè pour une meilleure gestion de nos ressources en eau. » Ce thème selon le secrétaire permanant de la GIRE vise à sensibiliser les populations de l’importance de la protection des ressources en eau.

A en croire le ministre en charge de l’eau Ousmane Nacro, il s’agit « d’amener chaque Burkinabè à prendre conscience du caractère limité et vulnérable de nos ressources en eau afin de parvenir à un engagement individuel et collectif, à protéger nos ressources en eau »

Et pour y parvenir, les journalistes demeurent une vitrine incontournable .D’où la pertinence de l’organisation des prix journalistiques sur la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau).
Pour cette première Edition des prix GIRE, l’engouement était fort appréciable à en croire le jury.

Trois prix ont notamment été décernés aux meilleurs productions dans les catégories grand reportage et enquête.
En effet le deuxième prix grand reportage a été décerné au journaliste Noufou Kindo du site d’information Burkina 24.Il repart avec la somme de 500 000 FCFA avec son article « Barrage de Pougma:l’eau de tous les espoirs dans le Ganzourgou » publié le 30 décembre 2020.

Le premier prix dans cette catégorie est revenu au journaliste des Editions Sidwaya Abdoulaye Balboné avec son article « Tingréla : quand le sable assèche le lac » paru dans Sidwaya N° 9296 du 24 au 27 décembre 2020.

Enfin la catégorie enquête a été remportée par le journaliste Hamidou Traoré du bimensuel l’Evenement.Il le rempote avec la somme de 750 000 FCFA tout comme Abdoulaye Balboné avec son enquête intitulée « taxe sur l’eau : les sociétés minières dans une posture dilatoire ou de mauvaise foi ?"

A en croire le lauréat il y a un véritable problème de paiements des taxes prélevées par les sociétés minières. « Au départ le mètre cube (ndlr d’eau) s’élevait à 200 FCFA et les sociétés ont obtenu une remise à 125 F. Malgré cela, les sociétés minières qui sont des grands préleveurs d’eau refusent de la payer. » Indique-t-il. A l’en croire, le gouvernement devrait vite se pencher sur la question de la taxe de l’eau avec les sociétés minières afin qu’elles puissent la payer car dit-il si « elles ont raflé tout l’or, elles vont rafler toute l’eau et partir nous laisser avec les conséquences »

Le ministre Ousmane Nacro veut pérenniser les prix GIRE

Ces récompenses, premier du genre seront poursuivies afin de sensibiliser les populations de la gestion efficace et efficiente des ressources en eau a assuré le ministre Ousmane Nacro. Mieux, les prochaines éditions verront la cagnotte des prix rehaussée grâce à une promesse des ministres en charge de l’agriculture et des ressources halieutiques présents à la soirée de remise des prix GIRE indique le ministre.

Alain YAMEOGO